Jeudi 20 janvier 2011 à 2:16

 Per me si va ne la città dolente,

Per me si va ne l’etterno dolore,

Per me si va tra la perduta gente.

Giustizia mosse il mio alto fattore ;

Fecemi la divina podestate,

La somma sapïenza e’l primo amore.

Dinanzi a me non fuor cose create

Se non etterne, e io etterno duro.

Lasciate ogne sperenza, voi ch’intrate.

 

Par moi on va dans la cité dolente,

Par moi on va dans l’éternelle douleur,

Par moi on va parmi la gent perdue.

Justice a mû mon sublime artisan,

Puissance divine m’a faite,

Et la haute sagesse et le premier amour.

Avant moi, rien n’a jamais été crée

Qui ne soit éternel, et moi je dure éternellement.

Vous qui entrez laissez toute espérance

 

Dante, La Divine Comédie, l’Enfer, chant III, 1-9

 

L’inscription de la porte de l’enfer

 

http://college-de-vevey.vd.ch/auteur/livres/connaissance/tomeVIII/rodin/porte-enfer.jpg

Dont on trouve ici la matérialisation pour Auguste Rodin

 

Qui s’avère avoir eu pour fan… Aleister Crowley.

 

Ça me transcende 

Mardi 26 juin 2007 à 3:25

Est-il possible d'aimer autant deux poètes morts? o_0

pas tout à fait (morts, s'entend)

Quant au titre... j'aime ce terme. le dédoublement du héros reflétant deux aspects de lui même. On a vu que Dante et Virgile en faisaient partie. Serais-je obsédée? 

Mais il y a aussi Faust et Méphistophélès! J'aimerais avoir l'oeuvre en bilingue... pour pouvoir accéder au plus près à l'univers de Goethe, à son esprit.

ça y est, c'est reparti dans mes fanstasmes de nécrophilie spirituelle sur des poètes décédés   >_<

Et c'est une véritable honte je ne connaissais pas le Second Faust! Il me le faut!

comme ça en plus je comprendrais sans doute mieux ce que chante notre camelot.

On ne peut aborder un thème romantique sans croiser Maître Delacroix, que j'aime aussi avec fougue (décidément est ce qu'il faut être mort pour me plaire?? T_T) Voici donc sa vision de Faust et de Méphistophélès.

Il faudrait que je réfrène mon exaltation. Parce que Delacroix + Faust = quasi arrêt cardiaque de bonheur.

 

Aller on achève! comment occuper/ perdre son temps en vacances

ici (beware of Inquisitive content)

(beware of zoophilia content: dédicacé à mon travlo préféré)

merci à messire de Vildieu pour m'avoir fait découvrir une nouvelle façon de me rendre inutile ^^

Mardi 26 juin 2007 à 2:56

 

Il n’est pas malaisé de pratiquer la magie, de la ressentir au fond de soi.
Il faut avoir une œuvre, celle qui fait accélérer les battements du cœur, ouvrir la porte vers un au-delà, tourner amoureusement les pages, les yeux pleins de merveilles, frôler le papier empreint de cette odeur des temps passés, s’imprégner… s’immerger…
Caresser du regard la projection pure de l’esprit de ceux qui nous ont ouvert leur monde, et y entrer, avec passion.
Parcourir ces phrases qui s’épanouissent en nous comme autant fleurs, piliers, marbres, étoiles, constituants cet ailleurs dont nous faisons partie, l’âme vibrant des Mots du Maître.
 Ils résonnent dans tout notre être, se distillent dans le sang en un torrent mélodique tumultueux qui, se déversant dans chaque veine, nous plonge dans un charme hors du temps, une torpeur mystique, un éveil cosmique.
Le cœur du Maître bat à nouveau, à la cadence sourde du nôtre, son souffle est sur nos lèvres pieuses… Qui peut dire qui revit à travers l’autre ? Celui qui lit et éveille son esprit, ou celui que nous invoquons à travers les éons, depuis les sphères où il réside, et qu’il nous fait entrevoir par ses Mots ?
Car il est des vers qui rendent immortels ceux qu’ils rongent, gravant leurs noms dans les astres du firmament, où ils brillent, et brilleront tant que quelqu’un, quelque part, invoquera leur nom et sentira son âme ravie par leurs Mots, depuis là-haut.
 
Nel mezzo del camin de nostra vita
Mi retrovai per una selva oscura,
Ché la diritta via era smarrita
Ahi quanto a dir quel era è cosa dura
Esta selva selvaggia e aspra e forte
Che nel pensier rinova la paura !
Tant’ è amara che poco è più morte…
 
Ducit amazonidum lunatis agmina peltis
Penthesilea furens mediisque in milibus ardet
Aurea subnectens excertae cingula mammae
Bellatrix, udetque viris concurrere virgo…
 
Mon nom sera oublié, car je fais partie du commun des mortels, aucun de mes mots n’accédera à la postérité, personne n’invoquera si piètre… et des mots, j’en manque, pour dire à quel point je les aime, quel sentiment merveilleux sourde en moi quand la magie opère, chaque fois…
http://lostsoulslair.cowblog.fr/images/DanteVirgile.jpg
Toujours mes deux amours, qui me font vivre à travers leur esprit, et qui vivent à travers mon souffle, au delà des siècles…
 
 

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