Dimanche 22 juillet 2007 à 23:23

 

 
Rapport de la cantinière Bleuzenn sur la semaine à Roquetaillade (16-20 juillet)

 

 

 

 

 

(traduit d'un patois médiéval)

 

 

Le départ a plusieurs fois semblé contrarié à cause d’une inconcevable malchance avec les chariotes indispensables pour traîner tout le tremblement nécessaire à la bonne marche du camps. Fort heureusement, tout à pu être embarqué et le convoi de chariotes parées comme pour la guerre est parti pour le fier castel de Roquetaillade. Dans la nôtre, la boîte magique d’Amduscias* diffusait une musique collant parfaitement avec notre environnement, qu’il s’agisse d’un danger imminent ou de la rencontre avec des ouvriers maures.
 L’arrivée au castel lui même était fort impressionnante, sous ce ciel gris menaçant. Mais point de temps aucun pour traînailler, le camps doit être monté au plus vite, et la compagnie qui méconnaît le mot efficacité se trouve forcée de l’appliquer. Un nouveau drame se joue, entre les piquets qui refusent de tenir et le toit de la petite tente qui baille à se damner. Les cantinières, déjà épuisées après le port de pierres pour le bivouac (nous ne sommes que de frêles demoiselles), doivent se mettre immédiatement à l’ouvrage, qui va durer une partie de l’après-midi, interrompu par une pluie battante. Les mâles quant à eux s’affairent à trouver du bois pour entretenir le feu et rangent leurs affaires (ce qui fut rapide pour nous, pauvres gueuses ne possédant rien). Ils tentent également de retirer la rouille de la marmite, sans succès.
La marmite restera donc accrochée à la crémaillère, parce que ça fait classe, mais elle ne donnera jamais qu’un infâme bouillon de sorcière tout de même très prisé par les visiteurs. Notre nourriture est elle préparé dans une marmite en céramique placée sur les braises où elle cuit pois chiches, pois cassés, haricots blancs, lentilles, et autres joyeusetés apportant une atmosphère conviviale, surtout dans la tente le soir venu (avec du lard restant en permanence dans le bouillon et sera ainsi recuit un nombre de fois extravagant). Il faut ajouter à cela une belle patte de jambon (contre laquelle j’étais dans la chariote) et du pain en quantité, sans oublier, naturellement, l’élément indispensable : la bonne vinasse ! Ah charmant hypocras donnant du cœur à l’ouvrage, gentil sauget redonnant vigueur !
Une chose est certaine, une bienheureuse ambiance règne sur notre troupe, aussi résistante que notre feu.
Parties faire la vaisselle, Guenièvre et moi rencontrons des cheftaines de scoutesses établies non loin et elles se montrent très intéressées à rencontrer nos maîtres pour leur rendre hommage. Qui ne voudrait, il est vrai, connaître si noble et preuse compaignie !
Le feu, justement, est encore fragile, et le soir venu il est décidé que chacun se lèvera à son tour veiller sur lui. Il est difficile de ne pas se rendormir, malgré le froid, et l’insigne honneur de veiller en compagnie du sire Baron de Puyseignac lui même, et c’est le froid justement qui rend le sommeil long à revenir une fois revenue dans la tente que le sire de Lantenay a bien daigné partager avec la gueusaille.
Les activités, une fois le camps établi, ne varient pas énormément. Les hommes coupent du bois, nettoient leurs pièces d’armes, s’apprêtent devant les visiteurs avides, s’entraînent… les gueuses cousent, vont chercher de l’eau, font la vaisselle et la nourriture (parfois). Des visiteurs détournent quelquefois leurs pas du château pour venir nous voir. Ils sont vêtus de façon on ne peut plus extravagante et ridicule. Les femmes sont très indécentes, se promenant partout les cheveux découverts et les jambes nues. Les hommes ne sont pas en reste et au mépris de la distinction la plus élémentaire, vaquent sans couvrechief. Ils mettent devant leurs yeux d’étranges boîtes en nous demandant de ne pas bouger. Philippe nous a dit qu’ils faisaient des enluminures de cette façon. Voilà bien insolite idée !
Mais le château tout proche est aussi source de curiosités et d’émerveillements ! d’extérieur très imposant et majestueux, l’intérieur, que la châtelaine nous fit l’honneur de nous inviter à visiter, est d’un raffinement propre à émouvoir l’âme sensible d’une cantinière facilement impressionnable, ce qui ne fut pas le cas de tous ces nobles seigneurs, le trouvant trop décalé, voir même, horreur, dégradé. Pourtant le maître Viollet le Duc y porta sa talentueuse main et son génie (et je crois que c’est bien ce qui leur posa problème). A côté de ce magnifique castel en est un autre, très délabré, et ces ruines offrent au clair de lune un spectacle propre à émouvoir une âme sensible, avec ce panorama impressionnant.
Le mardi soir, une armée de jeunes scoutesses dévergondées débarqua dans notre camps pour venir admirer nos seigneurs, pas peu fiers d’exhiber leurs belles pièces d’armures et leurs armes tranchantes. Ne doutez pas que les donzelles durent forts impressionnées, et pour remercier nos bons seigneurs elles entamèrent un chant qui m’emplit d’effroi tant la cacophonie semblait en faire une musique tout droit venue des Enfers ! Nous les fîmes danser, ce qui leur procura une joie qu’on ne saurait décrire. Puis, la nuit étant tombée, la joyeuse troupe retourna dans son campement. Les cheftaines restèrent avec nous, ainsi que la gente personne qui nous avait fait visiter le château le matin, et elle avait apporté un bon liquoreux dont Philippe abusa quelque peu. Il déclara vouloir épouser la jeune dame, être heureux que l’alcool annule l’effet des flatulences, annonça à Guenièvre et à moi même que nous étions de bonnes cantinières, puis accusa le sire de Vildieu de m’exploiter, ce qui m’horrifia puisque ce n’était pas le cas. A dire vrai, c’était plutôt moi qui exploitait ledit sire de Vildieu, lui ayant honteusement forcé la main pour pouvoir coudre sa chemise.
Le mercredi fut la journée la plus torride de la semaine. Le matin était toujours couvert, l’après-midi caniculaire et le soir plein d’éclairs. Mais cet fois le soleil cogna si fort qu’il me brûla vilainement et fort cruellement les bras, ce dont je souffre toujours. Tentez de me plaindre, car perdre la pâleur de son teint est détourner les mâles regards. Cet après-midi là, la compaignie perdit totalement le sens du terme efficacité, écrasée par l’ardente chaleur. L’humeur fut pourtant fort joyeuse, et les salaceries, déjà omniprésentes sur le camps, pleuvaient à une telle vitesse dans mes chastes oreilles qui nous nous demandâmes si un élément extérieur n’était responsable de cette euphorie maligne. La suspicion se porta sur l’air environnant, l’herbe sur laquelle nous marchions, la vinasse, le soleil et la chaleur sur nos crânes, ou encore la fumée provenant de la crémation des arbres peut être maléficiés.
Le sieur de Vilideu et Philippe le Roseau semblaient les plus atteints alors qu’ils coupaient le bois, inventant une petite chanson pour l’occasion. Il y eut une sombre histoire à propos du rondin de Philippe qu’il caressait lascivement pendant que messire Tristan le coupait. Le soir, cela dériva même, puisqu’en dessalant la morue prévue au dîner du lendemain, Guenièvre fit remarquer que la morue s’était autant amollie que le rondin de Philippe. Notre archer gagna ainsi le charmant surnom de Morue Molle, voir de Molle Morue Maso, après certains de ses dires. Cela fut d’ailleurs utilisé pour la veillée puisque nous demandâmes à notre poète (à prononcer pouet, le mot fétiche de la compagnie, enfin, de certains) de nous conter une histoire. Celle-ci eut donc pour protagonistes Morue Molle (Philippe), Marco le Maquereau (le sieur Baron), Mariette la Mouette Guenièvre), et la Morue Mégère (moi même) je ne vois d’ailleurs pas pour quelle raison on me donne telle réputation ! mais comme je dis, mieux vaut être une morue qu’un thon !
Le lendemain, beaucoup de visiteurs vinrent nous voir. Messire Tristan de Vildieu et Messire le baron Guérin de Puyseignac durent partir régler d’autres affaires, et le sire de Lantenay nous permis fort généreusement, à Guenièvre et à moi même, de dormir dans la tente qu’ils laissaient. Nous nous faisons toutes deux une joie de pouvoir enfin dormir sur une paillasse, sous de chaudes couvertures, sans Philippe et sa perversion ! Philippe que nous liâmes avec des cordes, bâillonné, le tout sur son expresse demande…
La châtelaine nous permis de visiter une partie de son castel interdite à ses visiteurs habituels, ce dont nous fûmes très honorés. Elle nous confia les clefs du donjon à l’assaut duquel nous partîmes ! Il fallut monter un interminable escalier à vis, mais le spectacle en valait bien la peine ! les salles étaient délabrées, offrant une vision pleine de tristesse quand on pensait à ce que cela avait du être jadis. Les plafonds étaient très bien conservés, et heureusement, contrairement aux sols défoncés. Sur le chemin de garde intérieur, nous vîmes de petites chauves souris accrochées aux fenêtres pleines de toiles d’araignées, ce qui me rappela Viollet le Duc que j’aurais voulu pouvoir épouser, quoique l’on m’ait dit que son état ne le permettait plus. Nous fîmes un tour sur les toits de même, venteux et offrant une vue imprenable sur les environs. Mais voyant de loin notre dîner brûler (avec la morue) nous ne traînâmes pas.
 
Et c’est là qu’un drame se noue sous nos yeux sans que nous ne le voyions ! après un repas de fête, le soir tombant nous trouva autours d’une bonne chope d’hypocras, attablés sous le auvent, éclairés par la lanterne en train d’écouter attentivement messire Roger de Lantenay nous conter ses mésaventures. Alors que minuit sonnait, -heure sinistre ! la pluie commença à tomber doucement. Nous nous apprêtions à aller nous coucher, et il fallut opérer dans l’urgence quelques manipulations pour sauvegarder le matériel, tels le rassembler au milieu des tentes pour ne pas qu’il se fasse tremper par les murs de la tente. Le sieur Roger et Philippe partirent chercher leurs chariotes pour évacuer le matériel, la tente menaçant de s’effondrer. Nous n’étions éclairés que par la faible lumière de la lanterne du auvent, et par celle que Roger me tendit, derniers remparts face à un monde de ténèbres déchaînées vomissant sur nous des torrents d’eau glacée. L’ire du ciel ne s’arrêtait pas là puisque vinrent en fanfare des hordes de cauchemars répandant vent et tonnerre, pluie et éclairs, éclairs qui nous environnaient sans jamais vraiment s’approcher, déchirants le ciel par intermittence, figeant la scène apocalyptique l’espace d’une de nos respirations haletantes. Les chariotes vinrent en renfort nous éclairer, mais la luminosité nous aveuglait plus qu’autre chose... Et nous étions là, virevoltants, comme des papillons affolés autours d’une torche, évacuant la grande tente qu’il fallait affaisser avant que les poteaux ne lâchent… A ce moment là, nous fûmes plongées dans une grande lumière blanche, et un fracas de fin du monde s’abattit sur nos tête. Mon pauvre cœur manqua de prendre congé et je compris que la foudre n’était pas passé loin avant de retourner, les jambes flageolantes, apporter mon maigre soutien.
Une fois la grande tente affalée, nous regardâmes à l’abri du solide auvent les restes du camps. Il fut décidé que Guenièvre et moi même dormirions comme prévu dans la petite tente transformée en débarras pour surveiller le camps et le feu, qui tenait toujours vaillamment sous la pluie battante. Le sieur Roger, qui s’était résolu d’aller dormir dans le refuge en contrebas avec Philipe, n’ayant plus d’autre abri, retourna dans la petite tente récupérer un de ses coffres pour le placer à l’abri du auvent, ladite tente étant trop petite pour ledit coffre. Il faut se représenter le temps plein d’épouvantements, les rafales de vents rabattant les hordes d’eau sur nous, dégoulinants exhalant de petits fantômes de vapeurs par nos lèvres tremblantes de froid, alors qu’autours de nous l’orage se déchaîne avec fracas, le monde nous semblant s’écrouler à chaque coups, comme si nous étions sur le champs de bataille d’une guerre céleste usant de titanesques canons, rendant l’atmosphère glauque au possible. Les lumières des chariotes sont en plein dirigés sur la tente, ce qui fait que nous distinguons tous les faits et gestes de sire Roger qui empoigne héroïquement le coffre et le sort de la tente, qui s’écroule juste à ce moment là derrière lui, donnant à l’instant un souffle épique d’une rare intensité. Mais nous n’avons pas le loisir de méditer sur cette vision de bravoure, car l’heure est grave, il faut à présent évacuer tout ce que contenait la tente dans les plus brefs délais, et tout entasser dans les chariotes déjà surchargées. Les étoffes, les pièces d’armures, il faut faire vite, et la pluie qui s’était calmée reprend de plus belle, et le ciel frappe toujours la terre dans une sarabande de feu…
Ceci fait, nous revoici sous le auvent contemplant tristement les restes du champs de bataille, après une défaite contre un invincible adversaire. Le sire de Lantenay entasse les dernières bûches sur le feu, et nous devons nous contraindre à abandonner la place aux forces dévastatrices du ciel, pour nous replier humblement en contrebas, dans le refuge. Le fracas s’éloigne, nous voici au chaud, à l’abris. Nous troquons nos vêtements trempés contre des secs, et nous attablons autours d’un réconfortant verre d’hypocras et petits gâteaux exotiques, alors que messire de Lantenay nous lit les nouvelles du pays (c’est le seul qui sache lire) celles-ci sont d’une telle cocasserie que nous nous remettons vite, dans cette ambiance conviviale, de nos émotions tout juste passées. Le sommeil ne tarde pas à alourdir nos paupières pendant que j’imagine comment l’on contera notre déconvenue la semaine suivante, dans des termes comme « le camps prend l’eau ». L’abri comporte de quoi passer une bonne nuit, ce que nous ne manquerons pas de faire après une ultime frayeur provoquée par Guenièvre entrant brusquement dans la chambre avec des hululements tandis que Philippe et moi parlions dans la pénombre d’enluminures représentants des gens morts.
Le lendemain, triste tâche que de devoir tout remettre en ordre, plier les tentes trempées, effacer nos traces du lieu, pour repartir chez nous. Le pire étant ce large soleil brûlant nous narguant de là-haut, comme un défi. Funeste fin pour notre fier camps, mais nous ne nous avouons pas vaincu ! au mois d’août nous reviendrons prendre d’assaut ce terrain hostile, la châtelaine se montrant ravie de l’initiative…
 
*Amduscias est un démon qui permet, une fois invoquer, d’entendre de la musique sans en voir les instruments.

 

 

 

 

Mercredi 25 octobre 2006 à 23:34

Voici donc pour le plus grand bonheur de personne, ma version de ce merveilleux week end qui m'a permis de revoir des êtres aussi merveilleux qu'ils me sont chers (c'est dire l'importance de la chose) j'ai nommé les membres quasi au complet (oui car deux manquaient à l'appel et ils m'ont beaucoup manqués) de la fabuleuse Compagnie du Léopard d'Or (et j'en suis pour ma plus grande fierté! un orgueil dont je ne me repentirai jamais!). Il  s'est déroulé en trois parties:

I. l'arrivée des mâles

partie de la lointaine (trop lointaine) contrée de Bordeaux vendredi en fin d'après midi, leur arrivée n'était pas prévue avant 1h du matin... et c'est effectivement dans les environs de 1h30 qu'Aymeric appelle... "Nous sommes dans Osny et... NOUS SOMMES PERDUS!" (hurlements) (oui ceux là je suis pas prête de les oublier!) Corentin: "oh! un arrêt de bus! et puis un autre! encore un!" finalement j'ai réussi à les guider jusque chez moi (si si, c'est un exploit...) ça a été une joie immense de les revoir... et de faire la connaissance de Nicolas, jeune homme très sympathique! Bon ils étaient cinq, c'était un peu dur à caser étant donné que ma famille est connue pour son manque d'hospitalité et ne prévoit sonc rien dans ces cas là! mais j'espère qu'ils ont bien dormis, apparement oui à en croire Aymeric qui a fait un rêve bizarre par dessus le marché (ça c'est les mauvaises ondes de ma maison lol)

II. Le marché d'Herblay!

le lendemain après que tous aient pu contempler les canards en plastiques ornant le bord de la baignoire, Virginie, sexy en diable dans son corset made in gothic (the goth are eveywhere comme le chante si bien Christofer Johnsson, cf l'article précédent) est venue nous chercher avec son père et a pu nous emmener à Herblay. Je cru d'abord que le marché était plus petit que celui de Pontoise mais c'est tout le contraire! immense! et un paradis avec ça! imaginez un peu! de l'artisanat medieval partout partout! des épées! des armures! des bijoux! des vêtements! des chapeaux! de la vaisselle! des tissus! et tellement d'autres choses! des chevelus! goths et metalleux! et les mecs de la Compagnie! c'est quand même quelque chose! et tout cela tellement grand que nous  avons passé notre temps Buf et moi même à perdre nos précieux amis. mais j'ai tout de même réussi à m'accaparer le Lieutenant quelque temps pour qu'il me dispense ses précieux conseils concernant le matériel que je me dois d'acquérir en temps que cantinière. (oui c'est là mon office au sein de la Compagnie et c'est toute ma fierté) Je me suis ainsi procurée des chaussures d'occase anti-fétichiste mais qui vont m'être d'une très grande utilité et qui sont très bien pour une ribaude, suivant l'exemple de Julien et de Nicolas. (qui eux ne sont pas des ribaudes on est d'accord) Ensuite ce furent un coutal et un bol ainsi qu'une coiffe XV° (que j'arrive pas trop encore à me goupiller correctement malgré le mode d'emploi, ce qui montre ma grande dextérité) tout cela pendant que Virginie courait après Aymeric pour lui mettre des mains aux fesses (lui donnant aussi le surnom de Cul-sur-Pattes) ou lui voler son portable (se prenant a passage une main du touriste du moyen âge) et que JB s'achetait des chapeaux (dont un m'a bien fait marrer) j'ai pu voir la tenue que je devrais me coudre (gasp ça promet) et c'est là qu'est apparu ZE merveille...

"oooh! un tricorne!"

j'avais mis les nerfs de tout le monde à rude épreuve avec ce maudit chapal même pas médieval sur lequel je bave depuis des années, et j'avais parcouru le marché en tout sens dans l'espoir d'en voir un (zieutant bien les mâles en costume XVIII° au cas où ils en auraient, et j'en vit un avantagé par la nature de par sa capillarité longue et soyeuse et dans un beau costume qui me laissa échapper un "oh, je trouve ça trop magnifique" auquel il répondit par un large sourire) oui donc le tricorne. magnifique. pas cher. m'allant à merveille. Non les chevilles vont bien. On est très bien assortis tous les deux.(noir+noir= la classe absolue) C'est mon petit amour :-D (gaga) je l'aiiiiiiiiiiiiiiiiime

après cela Buf et moi sommes allées buffer, et je m'en veux d'ailleurs de ne pas en avoir laissé un peu à mes braves amis qui n'avaient eu pour pitance que quelques miettes de gâteaux (infâmes. normal, faits par moi ^^) le matin même. ils nous ont montrés quelques unes de leurs acquisition dont des dagues (hmm me rappelle plus du nom. vous me flagellerez pour cette hérésie) destinée à percer les armures comme le plastron que Corentin avait acquise mais je je ne vis pas. Les bottes d'Aymeric m'ont bien fait fantasmer (cuir noir, montantes. très belles). malheureusement il état temps pour eux de partir, et c'était là l'instant le plus pénible de la journée. après avoir tenté de tout casé dans la voiture flambant neuve de Corentin "pas question que ton épée aille sur les sieges! tu la tiendra tout le voyage! quoi les dos d'âne? hmmm non finalement..." (épée magnifique soit dit en passant) nous avoir dit aurevoir et être montés tant bien que mal dans la voiture "oups! j'ai failli péter ton arc Aymeric!" ils sont repartis chez eux, loin, très loin, et je ne sais quand je les reverrai à nouveau...  *sigh*

III Le banquet médieval!

Vous êtes toujours en train de lire ça?? ah bah putain! je vous félicite pour votre courage et aussi de perdre votre temps aussi inutilement! je poursuis: la journée pour autant n'était pas finie, et nous sommes retournées chez moi ranger le bordel (installer des lits de fortune et les défaire mine de rien c'est super crevant) puis chez Buf jouer au cochon qui rit (excellent! ptdr) avant d'aller au fameux banquet. le père de Buf m'a fort gracieusement offert de me payer la moitié du repas (j'oublie pas que je dois le rembourser, tu me diras le prix ma Buf). un jongleur fatigué jouait avec des couteaux qui avaient l'air de pouvoir trancher des membres assez aisément. Les tables étaient fort bien mises et recouvertes de vaisselle alléchante (dont des cuillères en étain, les même que celles de la Compagnie!) des musiciens survoltés nous interpétèrent des airs très entraînants jusqu'à ce que les derniers convives arrivent. Nous étions en bout de table à côté de deux allemands très sympas, et à l'autre bout se trouvait un groupe de jeunes gens capillairement bien fourns et pourvus de beaux costumes, et nous allions vite apprendre à les apprécier... le repas lui même était absolument délicieux, sauf quand il y avait de l'oignon (chui un vampire raté je digère très bien l'ail mais pas l'oignon!) et nos charmants voisins se comportèrent comme des metalleux (c'est pour ça que je les aimait bien) ils beuglaient comme seuls le font les metalleux, en buvant l'alcool dans leurs bols personnels ou dans les carafes directement, criant pour qu'on en amène d'autre. au fil du repas ils se dénudèrent de plus en plus, et celui qui restait encore debout se couronna de fougère, se versa du vin sur la tête, et proclama qu'il était Jesus.

Entre chaque plat des musiciens nous égaillaient de leurs chants ou un magicien à petite voix et tricorne trop large nous faisait des tours. mais apparut LE maïtre.un homme de bonne prestance, robuste, armé d'une mandoline, qui plongea l'assistance dans le noir et nous abreuva de son chant, si pur, si merveilleux! il chante très haut mais sa voix est toujours d'une incroyable justesse et d'une pureté, d'une beauté à couper le souffle. Des mélodies à faire pleurer d'émotion. Tout le long des trois chansons qu'il nous interpreta j'étais totalement fascinée, hypnotisée, sous un charme invincible! (ça me rappelle la nouvelle queje suis en train d'écrire, enfin, la dernière des 3) ce qui fait que quand la lumière revint et que j'appris qu'il avait un cd, je me précipitai avec Buf dépenser mes derniers deniers pour acquérir cette merveille. il les dédicaçait en plus, et c'était assez spécial. Il me demande mon prénom, me regarde dans les yeux, mais bien, (c'était assez perturbant) griffonne un truc, puis me demande:

" tu es mariée?"

grands yeux effarés

"heuuuu... non"

"tu as des enfants?"

(mon dieu mais c'est quoi ça une proposition???)

-non

" tu as l'intention d'en avoir?"

...

NON

ah, alors dommage ça va pas avec ce que je t'ai écrit désolé...

il me souhaitait en effet d'avoir "plein de petiaux" mon dieu.

mais ça me rassure pas, je dois avoir l'air vraiment vieille pour qu'on me sorte des choses pareilles.. ah mince j'ai déjà 20 ans!!! mais qu'on puisse ma croire assez douée pour m'attirer l'amour d'un homme, voilà qui me sidère bien davantage!

le dîner s'acheva joyeusement après que la mère de Virginie se soit fait remarquée avec le gingembre qui donne "un gros membre" (c'est délicat; c'est pas elle qui l'avait sorti hein). et nous sommes partis alors que des gens dansaient sur des musiques qui me rappelèrent de très bons et très beaux souvenirs...

voilà! si vous avez lu tout ça permettez moi de vous dire que vous êtes maso pu que vous avez vraiment rien d'autre à foutre! lol

merci en tout cas aux ptits gars de la Compagnie auxquels je ne saurais exprimer tout l'amour que je leur porte!

et merci à Buf pour cette merveilleuse journée!

et merci à mon tricorne d'amour bien aimé chéri d'aller si bien à ma tête! :-p

bonne nuit à tous (si vous vous êtes pas endormis avant!)

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