Lundi 26 juillet 2010 à 2:50

Quelques lignes rapides parce que c’est la fête des Joachim et que j’en connais un. Et que je l’aime beaucoup malgré toutes les choses que l’on qualifiera charitablement d’étranges qu’il m’inspire.
Pour cela, je lui dédie aujourd’hui la chanson « a romance with the grave » de The Vision Bleak, que j’aurais bien partagé avec tout le monde mais je n’ai trouvé aucun lien décent pour cela. Vous pouvez cependant vous faire une idée de ce que fait le groupe en cliquant sur la magnifique image ci-dessous <3
The Vision Bleak est un groupe de Horror/Gothic/symphonic/ajoute ta suggestion Metal teuton qui fait partie de mes groupes fétiches, et ce n’est pas un hasard quand on voit les thèmes qu’ils abordent (ouais bon, vous faites pas une mauvaise image de moi parce que j’ai cité A romance with the grave hein, c’est pour Joachim), Lovecraft étant notamment une muse très prolixe chez eux. Mais il faut ajouter à cela beaucoup de talent musical et la voix du sieur Konstanz (à droite). Ils sont peu connus en France et c’est bien dommage, surtout qu’ils déchirent bien sur scène (en tenue inspiration XIXe, s’il vous plaît). Je ne pouvais rêver meilleur cadeau d’anniversaire qu’un de leur concert à Paris et une relique à ramener, mais arrêtons le fangirlisme et allez plutôt écouter ce qu’ils font.
http://userserve-ak.last.fm/serve/500/2416620/The+Vision+Bleak+twghtp03.jpg
Le rapport avec Joachim à part ladite chanson, tient, je dirais, à l’affinité capillaire qu’il entretient avec Konstanz.
 
Bien, autrement, les jours épagomènes ne se sont pas trop mal passés pour moi. Ca a été un peu plus catastrophique à la Porte des Enfers où j’officie en tant qu’Anubis ou Oupouaout (cerbère psychopompe. Bon, d’accord, plutôt somapompe mais ne me pourris pas mon groove) j’apprécierais plus si je n’avais pas tant de retard à côté… je tiens à préciser que ce paragraphe est volontairement d’une obscurité hermétique, genre les tablettes d’émeraude de Thot et tout. J’essaie d’intégrer une formation pour être sybille.
 
Aller, tant qu’on y est, une petite présentation rapide d’une œuvre maso méso-américaine que je trouve de toute beauté (et puis rien de tel que de mater des dieux aztèques avant d’aller dormir)
Je vous présente une statue de Xochipilli, réalisée à la période postclassique, aujourd’hui exposée à Mexico.
http://www.calstatela.edu/orgs/mecha/gallery_2/xochipilli.jpg
 
Xochipilli (à prononcer Chotchipil-li) signifie « le prince des fleurs » et il est effectivement un dieu de la végétation, comme le montrent les fleurs sculptées à même son corps. Il est cependant bien plus que cela : dieu juvénile, il préside aussi à la musique, à la danse, aux activités artistiques en général, mais aussi au jeu et autres plaisirs de la boisson, ainsi qu’aux dérives que cela peut entraîner. L’ivresse, les maladies vénériennes et autres bad trips sont aussi sous sa juridiction. Eh oui, les fleurs qu’il a sur le corps peuvent être enivrantes au point d’en être hallucinogènes, ce qu’indique la présence sur son trône de psilocybes, champignons hallucinogènes qui étaient consommés régulièrement à la fin des repas mondains aztèques. Comme ça, tout le monde se faisait son petit trip dans un coin et le racontait aux autres par la suite. Les exemples que j’ai lu étaient assez sanglants, mais cela tient soit du caractère aztèque, soit du goût pour les Espagnols pour les atrocités diverses (parce que c’était un espagnol qui rapportait le truc).
Notre Prince des Fleurs ne vous rappelle t’il personne qui nous soit plus connu en Occident ?
http://www.americas-fr.com/civilisations/xochipilli.jpg
 
Xochipilli est une figure tout à fait dionysiaque, puisque l’on retrouve chez ces deux figures l’évocation de la puissance et de la régénérescence de la nature, (la vigne, chez Dionysos) avec tous les débordements bacchiques que cela peut comporter. De l’art, du mystère, de la danse, allant jusqu’à la transe, générosité et cruauté, nous avons deux figures sœurs.
J’avais déjà fait un rapprochement entre divinités égyptiennes et aztèques, ben on continue sur la lancée. Dionysos en Egypte était associé à Osiris, mais c’était surtout au niveau de la résurrection puisque le dieu de Nysos n’est pas un dieu mort où s’y rapportant très directement.
Ah, et Xochipilli porte un masque, qui n'est pas sans me rappeller les masques portés  par les acteurs Grecs, surtout les masques de tragédie vu la tronche qu'il tire. Or, Dionysos est justement à l'origine du théâtre, dont les plus grandes manifestations avaient lieu durant sa fête. Enfin, ça , c'est une interprétation aussi personnelle que capillotractée.
Autres infos sur notre dieu: il était également nommé Macuilxochitl (5-fleurs) et a une soeur jumelle, Xochiquetzal (fleur de quetzal) déesse de l'amour, de la beauté et de la joie, comme Hathor, qui, durant la période romaine était associée à Isis et par là soeur (et épouse) d'Osiris, lui-même assimilé à Dionysos, comme quoi le monde est petit, quand on le veut. Sauf que Xochiquetzal était plutôt l'épouse de Tezcatlipoca (figure qui, je l'ai montré, entretient des points communs avec Seth qui voulait épouser Isis mais là ça tourne aux feux de  l'amour mythologiques)
 
 
Je lui trouve quand même un petit air crispé, mais ce doit être une transposition de mon propre état. La pose est souple, et en même temps on sent une tension dans les membres, je trouve ça du plus bel effet. Par contre, je ne suis pas renseignée sur le sens de cette posture, mais il se pourrait qu'il joue de la musique.
Bon, j’avais dit que c’était rapide. Je ferai peut-être des mises à jour sur le sujet si j’ai oublié quelque chose et que j’ai éventuellement le temps. Ahah.
 
http://panathinaeos.files.wordpress.com/2009/07/304px-dionysos_louvre_ma87_n2.jpg
 
En cadeau bonus, une statue de Dionysos, parce que je n’allais quand même pas laisser échapper une occasion de mettre un dieu à belle bouclettes ici quand même. celui-ci date du IIe siècle, même s'il a été beaucoup remanié à l'époque moderne. aujourd'hui, on peut le reluquer au Louvre.
 
Je vous laisse donc avec Xochipilli et des considérations d’ordre métaphysique sur les figures ambigües de ces jeunes dieux préposés à l’exubérance et au chaos, nécessaires dans une société strictement ordonnée. Et aussi avec une illustration psychédélique (réalisée par un dénommé Mikio) incluant ladite statue de la divinité incriminée, avec force psilocybes, même si je suis la preuve qu’on n’en a pas besoin pour halluciner et délirer gravement.
http://images.tribe.net/tribe/upload/photo/821/657/821657cc-ff97-4c31-b3b2-5381c0705368
 
 
Encore bonne fête, cher Joachim, j’adore l’ironie de ta sainteté. Y’a qu’à voir ce que je lui avais préparé pour l’an dernier
 
 
Vale, et que les dieux dionysiaques vous convient à la danse nécessaire à une juste catharsis, sans vous faire tomber dans une déplorable hybris qui vous condamneraient à un passage à la porte des Enfers, dont le franchissement est la mort de tous les espoirs, sans aucune considération nécrophile.
 
 
 

Dimanche 12 avril 2009 à 0:48

Ici la suite des réponses au quaestionnaire, questions 11 à 21
 
11) Dans la famille Torquemada, j’appelle Juan ! (1522-1624) Ecclésiastique bien sûr, mais quelle fut sa vocation ?
a)      Inquisiteur, naturellement
b)     un missionnaire de la Croix sous le soleil de Mexico
c)      un des premiers à s’intéresser aux vestiges de la Rome antique de façon scientifique.
 
Réponse b). il fit partie des franciscains chargés de christianiser le peuple Aztèque, entre autres. Il sembla s’intéresser beaucoup à cette culture, apprenant le nahuatl (approche franciscaine lancée par Fray Motolinea) et écrivant Monarchia Indiana (titre très abrégé) racontant en 21 livres l’histoire des Aztèques de l’origine à leur conquête. Il y eut un autre Juan de Torquemada, cardinal et oncle du célèbre Tomas, dont les dates sont 1388-1468, donc légèrement antérieur.
Je sais qu’il y a eut un ecclésiastique correspondant à la réponse c, mais je ne me rappelle pas de qui il s’agit, donc si vous savez, n’hésitez pas à partager. Ci-dessous, notre Juan.
http://www.eslam.de/begriffe/j/images/juan_de_torquemada%20.jpg
 
12) François Ier était anthropophage ! Mais oui, et pas seulement de par sa condition de chrétien qui l’amenait à consommer fréquemment la chair de son dieu ! mais pourquoi alors ?
a)     il prenait de la poudre de momie, qui était considéré comme un bon médicament au XVIe
b)      on amena des naturels indiens à sa cour qui lui firent absorber un met de chez eux qui devait lui apporter beaucoup de pouvoir, et qui s’avéra être de la cendre humaine.
c)      Alors qu’il était gravement malade il fit appel à un rebouteux qui lui fit prendre dans son vin des os pilés mêlée à de la mousse poussée sur des crânes.
 
Réponse a) on prête à la poudre de momie tant de vertus qu’elle en devient une véritable panacée. Ambroise Paré lui même en parle. Plus d’infos sur ce site, sur lequel j’ai d’ailleurs piqué l’idée de la c).
Et voici notre bel roy François, par Jean Clouet (à dire avec l’accent breton, qui ressemble à mes oreilles à l’accent d’époque –oui je le connais, je fréquente des nécromants quand même- Si vous ne connaissez pas l’accent breton, ça ressemble à l’accent de Gimli dans l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux.
http://www.galerie.roi-president.com/albums/paris-2005/louvre%20peinture/normal_roi-francois-I.JPG
 
13) Pourquoi Henri IV était-il surnommé le « vert galant » ? (spéciale dédicace à Adé pour celle là)
a)      Parce qu’il était tout de vert vêtu (comme Link XD ok je vais me pendre)
b)      Parce qu’il abusait un peu trop de la bouteille, lui donnant le teint verdâtre, ce qui ne l’empêchait pas d’être courtois envers ces dames.
c)     Parce qu’il courait toujours après les jupons après en avoir passé l’âge, ce qui fait qu’il restait toujours « vert » , plein de sève.
 
Réponse c) ! notre Henri était un coureur. Pour la proposition b) je l’ai péchée sur ce site. Et voici la trombine de notre tombeur (en vert !) avec son sourire le plus séduisant, par un artiste inconnu :
http://www.histoire-en-ligne.com/IMG/jpg/henri4.jpg
 
 
 
14) Lequel de ces hommes fut le compagnon de voyage de Magellan et devint capitaine de sa nef amirale en 1521 ?
a)      Aye, Don Lope de Aguirre !
b)      Ne serait-ce pas un dénommé Alvarado ?
c)     un certain Barbosa
 
réponse : c) parfaitement, vous avez bien lu, Barbosa ! Duarte Barbosa, beau-frère du gendre de Magellan, Diogo Barbosa. Vous suivez ? et un lien très intéressant avec des biographies d’explorateurs et autres pirates… Lope de Aguirre est connu pour sa cruauté et ses extravagances dans la jungle amazonienne. Quant à don Pedro de Alvarado, il était pétrit de cette condescendance toute européenne qui lui fit mépriser les Aztèques, -culture différente, religion différente, donc forcément inférieure à la sienne- et mena à des massacres… les trois hommes sont contemporains, Magellan mourrant lors de son voyage en 1521, année même de la chute de Tenochtitlan. Aguirre arrive un peu plus tard aux Amériques, vers 1534.
Aucun visuel n’étant trouvable pour Barbosa, je vous met son homonyme pirate cinématographique pseudo-XVIIIe, parce qu’il le vaut bien, et que je voulais que vous tombiez dans le panneau.
http://www.quizilla.com/user_images/T/TH/THE/TheScarecrowKing/1153816862_arbossaAlt.JPG
 
15) « La noche triste » eut lieu le 30 juin 1520 à Mexico. Que se passa t’il ?
a)      C’est la nuit durant laquelle les Espagnols prirent Tenochtitlan-Mexico, à laquelle ils mirent le feu.
b)     C’est la nuit où les conquistadores espagnols échauffèrent tellement les oreilles des Aztèques qu’ils se firent mettre à la porte de Tenochtitlan à grands coups de hache dans la tête.
c)      C’est la nuit où les Espagnols débarquèrent sur les côtes mexicaines, jour de deuil pour les Aztèques.
 
Réponse b) les Espagnols avaient été bien accueillis, quoiqu’avec quelques craintes, par l’empereur Moctezuma II qui pensait voir dans ces armures brillantes le retour de Quetzalcoatl qui avait été prédit. Cortès ne fut pas toujours extrêmement habile dans ses approches, mais ce fut pire avec son lieutenant Alvarado. Alors que Cortès était retourné près des côtes résoudre quelques problèmes techniques, Alvarado se montra si odieux, que cela se finit dans un bain de sang qui coûta la vie de l’empereur (apparemment il avait invité les caciques à une fête et les avait fait massacrer… quelle mentalité…et quelle connerie, il a du fuir ventre à terre. Si je me souviens bien, Alvarado dut à un moment, pour sauver sa peau, franchir un obstacle quelconque en faisant un bond extraordinaire qui resta dans les annales de Bernal Diaz del Castillo, si je ne m’abuse. ). Les Espagnols durent fuir la queue entre les jambes ce 30 juin, avec de lourdes pertes. Cortès revenu, Tenochtitlan tomba l’année suivante, le 13 août 1521, et la ville fut détruite. Dans sa correspondance à Charles Quint, Cortès évoque les cadavres qui étaient si nombreux qu’ils bouchaient tous les canaux de la ville.
Et voici une illustration mexicaine du massacre des caciques.
 
 http://www2.ac-toulouse.fr/lyc-bellevue-toulouse/calendriers/azteques/images/noche_triste.JPG
 
16) Restons aux Amériques. (on va y rester un moment) Quel fut le nom du dernier empereur Aztèque ?
a)     Quauhtémoc
b)      Nezahualcoyotl
c)      Chimalpopoca
 
Réponse a) Quauhtémoc, l’aigle qui descend, annonçait par son nom, pour certains, la fin de son empire, ce nom étant une métaphore pour le soleil couchant, et donc la fin d’un cycle. Cortès eut du fil à retordre avec lui, surtout qu’il demeura muet sous la torture qu’on lui infligea pour savoir… où était son trésor, bien sûr. [grosse digression /ON]Oui, parce qu’on ne vient pas que pour faire la promo de son dieu, qui lui n’a pas besoin de sacrifices sanglants, n’est-ce pas, sale païen, dis-le à la Sainte Inquisition ! Est-ce que nous, braves chrétiens, nous réjouissons dans le sang, hein ? Aller, engeance satanique, ne nous oblige pas à te piller, on te déleste de ton or pour le bien de ton â… hey, les Indiens ont-ils une âme, au fait ? non, hein ? bon alors on peut les massacrer ce n’est pas un crime… [grosse digression /OFF] Nezahualcoyotl, « coyote famélique » fut roi de Texcoco au XVe et Chimalpopoca « bouclier fumant » fut lui empereur Aztèque durant le premier tiers du XVe.
L’image n’a rien d’histo, mais je trouvais que ce monsieur pouvait prétendre à fonder un groupe de Nahuatl Black Aztec Death Metal con el estilo emplumado, hombre.
http://images.ocregister.com/newsimages/2009/02/27/b78476932z120090227165944000g82gooap1_lg.jpg
 
 
17) Qu’est ce que le tzompantli ? (civilisations Aztèque et Maya)
a)      Un groupe de metal !!!
b)     Un râtelier avec des rangées de crânes de victimes sacrifiées
c)      le récipient dans lequel on mettait le cœur des victimes sacrifiées
 
réponse b) le tzompantli (étendard de cheveux) était formé de pieux verticaux ou horizontaux où les crânes étaient enfilés comme des perles, si vous excusez la comparaison. On en trouvait figuré sur les monuments, aussi. Il ne me semble pas qu’aucun groupe de metal connu se soit nommé ainsi, alors avis aux amateurs, surtout ceux qui veulent fonder un groupe dans le style cité à la question précédente. Quant au récipient contenant le cœur des victimes sacrifiées, son nom est le quauhxicalli. Ci-dessous, une représentation de tzompantli tirée d'un codex aztèque contemporain ou postérieur à la conquête. On peut y lire "temple de l'idole Uitzilopochtli", qui, avec Tlaloc, avait un temple au sommet de la pyramide de Tenochtitlan. Un autre tzompantli sympa ici
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/ae/Tzompantli_Tovar.jpeg/800px-Tzompantli_Tovar.jpeg
 
18) De quelle civilisation précolombienne provient cette pièce d’orfèvrerie ?
http://www.artdaily.com/imagenes/2007/05/15/05_Hombre_cangrejo.jpg
a)     Moche
b)      Cacahuetas
c)      Toltèque
Réponse a) la culture Moche (ou Mochica, ce qui fait moins bizarre quand on ne connaît pas. Et puis ça se prononce motché je crois) était une brillante civilisation péruvienne qui prospéra plusieurs siècles (200 à 600 de notre ère apparemment). Ils sembleraient qu’ils aient produits d’amusantes poteries érotiques. Comme quoi on peut vraiment se marrer en archéologie. Vous pouvez admirer d’autres productions d’orfevrerie de leur main ici, , et pouet. Cacahuetas est un clin d’œil au Lieutenant qui nomma ainsi les Mochicas, faute de se rappeler de la terminologie exacte. Les Toltèques se situent plus vers le Mexique, entre le Xe et le XIIIe, et les Aztèques se sont affiliés à eux. 
 
 
19) Et les Nazcas, pour quel particularisme culturel sont-ils le plus connus ?
a)     Leurs techniques de réduction des chefs de leurs ennemis comme trophées
b)     Des géoglyphes visibles seulement du ciel et représentant des animaux
c)     L’allongement systématique du crâne opéré dès la naissance
 
Réponse a) b) et c) et ben ouais ! les Nazcas sont contemporains des Mochicas, et on se pose encore beaucoup de questions sur la destination de ces immenses géoglyphes. Il semblerait que ces dessins étaient faits pour leurs dieux, qui sont représentés volants sur leurs textiles, notamment.
 Ils confectionnaient également des têtes réduites (tsansas, qui sont apparues en guest star au cinéma ces dernières années dans certaines sagas très populaires) comme leurs cousins Jivaros, et aussi plus communément des têtes trophées moins réduites. Ils sont également connus pour pratiquer l’allongement artificiel du crâne durant l’enfance. Un lien intéressant là dessus :  l’étude sur une tête-trophée nazca est en bas de page.
 Tout cela posant de nombreuses questions. La réponse, ce n’est sûrement pas chez ce soi-disant archéologue d’Indiana Jones qu’il faut la trouver…
 
 http://ameriques.akaoka.com/imgfr/Image/perou_nasca.jpg
 
20) Retour en Europe ! Nous sommes au XIXe siècle. Qui rétablit l’esclavage dans les colonies françaises et fait de la femme l’esclave de l’homme (officieusement, mais officiellement on ne cache pas qu’elle est son inférieure) en lui refusant notamment le droit de vote ?
a)     Napoléon Bonaparte
b)      Charles X
c)      Louis Philippe
 
Réponse a) bien entendu. Le code civil de 1804 anéantit l’espoir des femmes d’accéder à la politique et au droit de vote, ce qui fut envisagé pendant la Révolution. Quant à l’esclavage dans les colonies, qui avait été aboli lors de la Révolution, il fut rétabli par le susnommé individu en 1802 et ne fut aboli qu’en 1848.
Et vous rêvez si vous pensez que je pourrais afficher ici un visuel sur lequel il serait représenté.
 
 
 
 21) Qui appelait t’on Monsieur de Paris ?
a)      le frère du roi
b)      l’évêque de Paris
c)     l’exécuteur des hautes-œuvres de Paris
 
réponse c), et sous la Révolution, ce fut Charles-Henri Sanson, qui fit trembler jusqu’au tyran qui par la suite se proclama empereur. Il me semble que son petit-fils Henri-Clément Sanson se vit également gratifier de ce titre, cf. Le convive des dernières fêtes, de Villiers de l’Isle-Adam. La gravure ci-dessous représente une exécution à Paris au XVIIIe, (le condamné se fait rompre les membres)et vu la classe de l’exécuteur, il y a fort à parier qu’il s’agit de Charles-Henri, qui était connu, voire raillé, pour le soin accordé à sa tenue, qui le faisait plus ressembler à un aristocrate qu’autre chose. Si vous connaissez un document où il est clairement identifié, je veux dire avec un soucis réel de rendre son apparence, je suis preneuse.
http://pagesperso-orange.fr/saint-sevin/pagea2_fichiers/image002.gif
 
 Fin de l’hérésie. Ca n’a intéressé personne d’autre que moi-même, mais comme je suis égoïste, je songe à récidiver. Ca pourrait être un questionnaire fantasy, par exemple.
 
Tant que j’y suis, j’en profite pour déclamer mon amour à tous ceux que j’aime. Oui, tu en fais partie Stan.
 
Et vous qui avez moins de 26 ans, soyez heureux, les musées sont gratuits pour vous ! Accès illimité à toutes les expositions permanentes ! Profitez-en…

Bon, je ne sais pas quand je reposterai... si vous êtes intéressé par une analyse du Prométhée de Gustave Moreau en anglais, ça peut le faire. Ou si vous voulez voir un dessin choquant de Stan ou autre. Ou alors je trouverai certainement une quelconque bêtise à raconter pour mes rares mais fidèles lecteurs.

Vale, et que Seth ait encore le dessus cette nuit
 

Samedi 5 juillet 2008 à 2:07

 

Bien, mes recherches ont été fructueuses !

 

 

 

Voici donc le fameux passage où Prescott nous narre le sacrifice du mois de Toxcatl ! Le calendrier aztèque comportait 18 mois, et il était courant qu'une ou plusieurs personnes soient sacrifiées aux fêtes intronisant ces mois. Le mois de Toxcatl était le 5e, et le sacrifice était dédié à… Tezcatlipoca. Voici ce qu'en dit William Prescott, donc, dans son ouvrage La fabuleuse découverte de l'empire aztèque, datant du XIXe siècle. Je me permets d'y adjoindre des notes suivant ce que j'ai pu voir dans l'ouvrage de Jacques Soustelle.

 

 

 

« Ces cérémonies religieuses étaient généralement conçues de manière à représenter les traits les plus saillants du caractère ou de l'histoire du dieu qu'on voulait honorer 1. Citons un exemple : une des plus importantes fêtes étaient celle du dieu Tescatlepoca, qui ne le cédait pour le rang qu'à l'Etre Suprême. On l'appelait l'Ame du monde ; on l'en supposait le créateur 2 . Il était représenté sous les traits d'un beau jeune homme 3. Une année avant la fête, on choisissait, pour représenter cette divinité, un captif d'une beauté parfaite 4. Les prêtres lui apprenaient à jouer son rôle avec la grâce et la dignité convenables. On le couvrait de vêtements magnifiques ; on lui prodiguait l'encens et les fleurs, dont les Aztèques n'étaient pas moins grands amateurs que les Mexicains d'aujourd'hui. Lorsqu'il sortait, il était accompagné d'une foule de serviteurs, et s'il faisait halte dans les rues pour jouer quelque mélodie favorite, la foule se prosternait devant lui et lui rendait hommage comme au représentant de la bonne divinité. Quatre belles jeunes filles, portant les noms des principales déesses 5, étaient choisies pour partager les honneurs de sa couche. Ses jours s'écoulaient dans la mollesse, dans les festins que lui offraient les principaux nobles 6, empressés de lui rendre les honneurs dus à un dieu.

 

            Mais le jour fatal arrivait ; le terme de ses courtes splendeurs était proche. On le dépouillait de ses riches vêtements ; il disait adieu aux belles compagnes de ses plaisirs ; une des barques royales le transportait au-delà du lac dans un temple construit sur ses bords, à une lieue environ de la ville. Tous les habitants de la capitale accouraient alors pour assister au dénouement de la tragédie. A mesure que la procession gravissait les flancs de la pyramide, le pauvre captif déchirait ses guirlandes de fleurs, et brisait les instruments de musique qui avaient charmés les heures de sa trompeuse félicité. Six prêtres l'attendaient au haut de l'édifice. Leurs longs cheveux tressés tombaient en désordre sur leurs robes noires, couvertes d'inscription hiéroglyphiques mystérieuses 7. Ils saisissaient la victime et l'étendaient sur la pierre du sacrifice, bloc de jaspe convexe dans sa partie supérieure. Cinq prêtres tenaient la tête et les membres du patient, tandis que le sixième, couvert d'un manteau rouge, emblème de son sanglant ministère, ouvrait la poitrine de sa victime avec un couteau aigu d'iztly, substance volcanique aussi dure que le caillou 8, et plongeant la main dans la plaie, il retirait le cœur palpitant, le présentait au soleil, objet d'adoration dans tout l'Anahuac, et le jetait aux pieds de la divinité à qui le temple était consacré, tandis que la multitude se prosternait et adorait. La triste histoire du prisonnier était offerte en exemple par les prêtres, comme le type de la destiné humaine, brillante à son début, mais trop souvent terminée dans la douleur et l'infortune 9. »

 

W. Prescott, La fabuleuse découverte de l'empire aztèque, chapitre 3



1  c'est-à-dire que la victime sacrifiée incarnait le dieu honoré, et devenait ce dieu au moment du trépas.

 

 

 cf l'article précédent : le passage parlant des 4 Tezcatlipoca, juste en dessous de la représentation de Quetzalcoatl.

 

 

3 il était ainsi souvent nommé Telpochtli, « le jeune homme »

 

 

la « guerre fleurie » (xochiyaoyotl) était une manière de fournir des victimes aux sacrifices. Les guerriers étaient élevés dans l'optique de finir sur la pierre de sacrifice, ce qui était pour eux une gloire puisqu'ils permettaient la bonne marche du monde : c'est le sang des sacrifiés qui permet au soleil de poursuivre sa course. A la guerre on évite donc autant que possible de tuer. Celui qui était choisi pour incarner Tezcatlipoca devait non seulement être beau, mais cultivé. Les guerriers, recrutés dans toutes les classes de la société, avaient tous droits à une bonne éducation, surtout s'ils allaient au calmecac, collège rigoureux tenu par des prêtres, et réservé plutôt aux fils de tecuhtli, c'est-à-dire de seigneur.

 

 

5 elles incarnaient les 4 épouses de Tezcatlipoca : Xochiquetzal, déesse de l'amour érotique, Xilonen, déesse du jeune maïs (une jeune femme la personnifiant était sacrifiée a 8eme mois du calendrier), Atlatonan, déesse mère, et Huixtocihuatl, déesse de l'eau salée, sœur de Tlaloc.

 

 

6 L'empereur l'invitait également très fréquemment. Mais les 20 derniers jours, il se présentait sous l'aspect guerrier du dieu, revêtu comme un chevalier-jaguar.

 

 

7  les manteaux des prêtres étaient le plus souvent brodés de crânes et d'os

 

 

8 de l'obsidienne, qui en plus d'être extrêmement dure, présente de très beaux reflets

 

 

9  cette destiné montre surtout clairement le rôle de Tezcatlipoca dans celle-ci : ses noms Titlacaun « Lui dont nous sommes les esclaves » et Ipalnemoani « Lui par qui nous vivons » le désigne comme le dieu tenant entre ses mains la vie des hommes et en disposant suivant son bon plaisir : il peut donner un jour ce qu'il reprendra le lendemain. C'est pourquoi il était très symbolique que l'on retire ainsi au captif tous les dons que le dieu lui avait octroyés durant un an. C'est en quoi cela était un exemple pour toute la population.

 

 

 

On peut ainsi se rendre compte que jusqu'au bout c'était un rôle que devait tenir l'élu, sans faiblir, jusqu'au haut de la pyramide où il s'offrait au couteau sacrificiel, après une montée très théâtrale. Cette destiné est tragique, et pourtant ô combien glorieuse ! et elle se répétait inlassablement, car le jour du sacrifice, un autre jeune homme avait déjà été choisi par les prêtres pour incarner leur dieu. Je me demande ce qui se passait dans l'esprit de celui qui avait été désigné : j'imagine, au vu de ce que j'ai cru comprendre de leur mentalité, qu'il s'agissait d'un grand honneur pour lui et qu'il devait se sentir très honoré de devenir l'incarnation de Tezcatlipoca, dieu parmi les plus puissants et révérés dans ces contrées. Mais comment vivait-il cette année ? comptait-il les jours qui le séparaient de sa fin ? N'avait-il pas parfois un pincement au creux du ventre en se réveillant le matin, à la pensée qu'il vivait ses derniers jours ? Comment arrivait-il a tenir la dignité de son rôle à tout instant ? Même aux derniers ? Croisait-il son successeur ? Que pouvait-il bien penser ? ressentir ? quelle fierté ? quelle crainte ?

 

Plus prosaïquement, que faisait-on si l'une de ses concubines se retrouvait enceinte ? là je n'ai pas d'informations, mais j'aimerais bien savoir, car cela devait arriver !

 

Cette histoire soulève un grand nombre d'interrogations… en tout cas je la trouve très belle, même si tragique, et c'est la raison pour laquelle je la verrais très bien faire l'objet d'un livre ou d'un film… avec quelqu'un de talentueux aux commandes, cela va sans dire !

 

 

Je laisse mes rares lecteurs rêver là dessus… et je ne résiste pas à l'envie de vous mettre l'illustration qui illustrait le chapitre. Ceux qui me connaissent n'auront aucun mal à savoir pourquoi elle me plaît !


Ah, et mr Prescott est précisément l'historien auquel Lovecraft fait référence dans la nouvelle précédement citée, la Transition de Juan Romero... 

 

 

 

 

Et bien nous verrons ce que la démence m'inspirera prochainement ! je garde en mémoire ce que j'avais promis.  Ah, oui, et la blague dont je parlais précédemment, c'est que la seule réponse que j'ai eu à mes cvs venait d'un monument napoléonien, auquel je n'avais bien sûr rien demandé… mon incompétence m'a sauvé d'une situation périlleuse. N'empêche. J'aurais bien voulu…

 

 

 

Ah oui, et puis c'est officiel depuis quelques temps déjà mais… j'ai ma licence d'histoire (mention assez bien normalement). J'avais juré de déboucher l'hypocras (que j'avais acheté tout spécialement) pour fêter ça, mais j'ai du mal à me réjouir… l'avenir est tellement incertain ! mais ça, c'est fait, c'est acquis et je n'arrive pas à être contente, alors que je me suis donné tant de mal… enfin… les tourments de mon esprit ne connaissent aucun répit…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 29 juin 2008 à 2:40

Tout d'abord je remercie bien bas ma Bufinette qui m'a concocté pas moins de 3 nouveaux habillages tout beaux tout dark (Breizh, Raspoutine et Spanish Inquisition) <3

 

 

Etant quelqu'un de très actif, le plus gros de mes journées (malgré les diverses tâches qui m'attendent) tient dans une occupation normalement saine : la réflexion. Le problème est que chez moi cela tourne souvent au délire psychotique le plus total, car mes prédilections vont aux interprétations tordues. Je suis la grande prêtresse syllogisme tortueux ! muhahahaha !

 

 

 

Donc le délire du moment… (roulements de tambour) un rapprochement entre plusieurs divinités aztèques et égyptiennes !

 

Effectivement mon exaltation du moment se porte sur la culture méso-américaine, et  particulièrement les Aztèques (avec un très bon ouvrage de M. Soustelle). Et quelque chose m'a beaucoup intrigué vis à vis de certaines divinités que j'ai trouvées assez proches d'autres divinités égyptiennes… pour bien comprendre, il faut bien avoir conscience du cadre. Désolé pour les généralités mais j'aime mieux que ce soit bien clair : La civilisation égyptienne et ses dieux se sont épanouis sur les berges du Nil entre le IV millénaire et le Ier siècle avant notre ère, mais le culte isiaque, ainsi que celui de quelques autres divinités s'est perpétué dans l'empire romain, quoique sous une forme bien différente du culte original. Là n'est pas le propos. Quant aux Aztèques, anciens nomades, ils se sont implantés dans la vallée de Mexico au début du XIVeme siècle, enfin, disons plutôt que c'est au centre du lac de Mexico qu'ils se sont véritablement sédentarisés. Ils étaient en pleine apogée à la tête d'un empire dont la tête se trouvait à Mexico-Tenochtitlan -avec les cités confédérées de Texcoco et Tlacopan- lorsqu'ils se trouvèrent brusquement face à l'amour, la tolérance et la charité des chrétiens d'occident au début du XVIeme siècle… qui anéantit totalement leur civilisation en commençant par son cœur, la religion.

 

Là, vous pensez peut être « normal, après tout leur religion était immonde, ces sacrifices humains quand même… »

 

Ah ! Certainement vous approuvez mieux les tortures raffinées de l'Inquisition (et je sais de quoi je parle) et la doctrine ecclésiale qui entend bien faire mourir (mais vraiment quand on ne pourra plus le torturer plus longtemps sans le tuer) l'hérétique et l'infidèle…ce qu'elle ne s'est pas gênée de faire, pour la plus grande gloire de Dieu, n'est ce pas ? Les sacrifices humains, aussi atroces peuvent-ils paraître, ont fait bien moins de victimes que le Saint Office et sa suite de conquistadores… car les victimes offertes étaient des guerriers élevés dans l'idée qu'il n'y avait pour eux de plus grande gloire que cette fin. Il y avait donc peu de morts finalement en guerre. quel choc face à la conception de la guerre des espagnols… (rappel : ceux qui ne sont pas morts sont nos esclaves)

 

Bon on ne va pas entrer dans un discours idéologique « qui sont les gentils, qui sont les méchants » puisque l'humanité par essence est sanguinaire, mais c'était pour présenter un peu le cadre aztèque, dont certains aspects religieux se rapprochent d'ailleurs de la conception chrétienne, surtout en ce qui concerne son clergé (ascèse, mortification, sacrifice de soi, maîtrise de ses pulsions, baptême des enfants, etc.) les Aztèques étaient polythéistes et adoptaient tous les dieux qu'ils rencontraient, et leurs dieux principaux étaient pour la plupart issus, comme leur culture, des Toltèques et des Mayas. Parmi eux on peut citer Uitzilopochtli, le dieu de Tenochtitlan, dieu solaire guerrier que l'on peut présenter, pour simplifier comme le chef de la bande ^^ Mais parmi les dieux les plus importants il y a également… Quetzalcoatl (le plus connu) et Tezcatlipoca.

 

Et c'est là où je voulais en venir… oui il a fallut le temps !

 

Il se trouve en effet que je vois une certaine correspondance entre les deux derniers cités et… Osiris et Seth du panthéon égyptien. On va même amplifier l'hérésie avec Xolotl/Anubis. Oui, exactement, des dieux de panthéons aussi éloignés dans le temps que dans l'espace…

 

 

 

Explications !

 

 

 

Tout le monde se rappelle bien d'Osiris ? (Ousir en VO)

Petit fils de lui même, aîné d'une fratrie de 5 dieux, celui que l'on nommait également Ounnefer (l'être parfait) était destiné à régner sur l'Egypte. Ce qu'il fit d'ailleurs avec brio, étant un dieu-roi civilisateur… « il sortit les hommes de la barbarie, leur enseigna la façon de cultiver la terre, d'élever des animaux, de se faire des vêtements, et fit cesser les sacrifices humains, remplaçant les hommes par des animaux. »

 

 

 

 

 

 

 Oh, étrange, Quetzalcoatl ressemble beaucoup à cette description ! dieu-roi civilisateur de la mythique cité de Tula (la civilisation précédant les Aztèques et dont ils se réclamaient). On dit qu'il aimait tant les habitants de cette cité qu'il abandonna le sacrifice humain, auquel il substitua le sacrifice d'animaux. il est lui même un des 4 (5 avec Tlaloc) enfants du couple de divinités primordiales, désignés tous sous le nom de Tezcatlipoca, chacun différencié par une couleur. Quetzalcoatl était le Tezcatlipoca blanc, associé à l'ouest (où je suis fréquemment) mais également à la lumière, au soleil et au vent.

Le dieu connu sous le nom de Tezcatlipoca (le true one) avait lui pour couleur le noir. Chacun d'eux régnait sur une ère appelée Soleil.

 

Or ce fameux Tezcatlipoca était un dieu guerrier et passablement violent, amateur de sorcellerie et de force chaotique. Un peu comme, ah bah tiens, le frère d'Osiris, Seth le rouge, maître des déserts (qui a également des fonctions guerrières… qui plus est c'était lui seul qui pouvait défaire chaque nuit le monstrueux serpent Apophis menaçant d'engloutir le soleil. en parlant d'Apophis… une comète de ce nom risque bien de nous faire la peau en 2036 ! on a intérêt à remettre le culte Sethien à l'honneur… oh, vous ne devinerez jamais, mais en fait c'est un peu déjà le cas… car Seth n'est devenu autre que… le grand Satan lui même ! (Sheïtan en arabe, c'est quand même flagrant…^^))

 

 

  A noter que pour aucun des deux peuples ces dieux plutôt capricieux n'étaient une personnification du mal, ou maléfiques. Ils étaient honorés tels qu'ils étaient, la diabolisation se fit postérieurement.

 

 

 

 

 

Dans les deux mythologies on assiste à des batailles fratricides pour le pouvoir. La différence c'est que chez les Aztèques c'est Tezcatlipoca qui régna en premier avant que Quetzalcoatl ne le détrône, mais il se fit rendre la monnaie de sa pièce. (Tezcatlipoca le chassa de Tula et… détruisit l'humanité ^^)

 

En Egypte Seth vient après l'assassinat de son frère, mais il se fit écarter du pouvoir par son neveu Horus… enfin, pas tout à fait, puisqu'il conserva la domination des déserts, mais cela à la suite de looooongues batailles et paris plus ou moins, heu, pertinents (« le premier qui arrive de l'autre côté du fleuve dans un bateau en pierre ! celui qui reste le plus longtemps sous l'eau gagne la souveraineté ! »  des trucs comme ça ...)

 

 

 

Tezcatlipoca et Seth (je dois dire que j'ai un faible pour ces deux là, ce qui est à n'en pas douter un signe) avaient également pour épouses des déesses de l'amour charnel : Xochiquetzal pour Tezcatlipoca, Anat et Astarté pour Seth

 

 

 

Pas convaincus ? je n'en ai pas terminé. (ne vous désespérez donc pas ainsi) Quetzalcoatl est également lié de prêt à la mort ! sous la forme du dieu cynocéphale Xolotl, il aide les âmes des morts dans leur chemin pour les enfers. C'est pourquoi on enterrait souvent des chiens avec les défunts.

 

Etrange, vous me rappelez ce qu'est devenu Osiris ? le dieu des morts ! extraordinaire… d ‘autant plus que le dieu Anubis (ça par exemple c'est un dieu cynocéphale aussi) est considéré comme issu de son corps (étant son fils). il était associé aussi à Oupouaout (« celui qui ouvre les chemins ») un autre dieu cynocéphale et psychopompe. Ah oui, c'est vrai, eux aussi guidaient les âmes des morts aux enfers…

 

 

Je ne peux pas trop comparer avec d'autres panthéons, mais il ne me semblerait pas extraordinaire qu'on puisse faire d'autres rapprochements. C'est vrai, un roi-dieu civilisateur associé aux morts, c'est une symbolique sympa. Ah regardez, Minos peut-être chez les Grecs ? de même la symbolique du chien en tant que guide pour l'au-delà semble naturel, étant donné la place du chien dans la vie autant que dans la psychologie humaine. J'aimerais réussir à m'exprimer plus clairement : un objet d'étude que je trouve passionnant est justement de voir les similitudes entre les différentes croyances, pratiques, cultures et civilisations. La symbolique commune de certains concepts, de certains objets. Le soleil : principe masculin et guerrier. La lumière, source de connaissance et bénéfice ; la nuit, associées aux ténèbres, source de mort, d'angoisse et de maléfices… on pourrait en citer à l'infini… par exemple, le mythe du déluge… et bien j'avais tenté de recenser à une époque toutes les civilisations qui parlaient d'un déluge (ayant détruit l'humanité) dans leurs mythes, et j'en avais déjà une bonne vingtaine. En Egypte, le déluge était… de la bière XD avait chargé Sekhmet de détruire la vile engeance humaine ingrate envers son créateur et la déesse lionne avait fait un beau carnage, se repaissant du sang jusqu'à épuisement. , prit de pitié pour ses créatures (enfin, il ne devait plus rester grand monde) recouvrit la terre de bière rouge, que la déesse à son réveil prit pour du sang et bu tant et si bien qu'elle était trop alcoolisée pour poursuivre le massacre…

 

 

 

Alors, la mythologie n'est t'elle pas magnifique ?

 

 

 

Ah, quand on regarde les magnifiques civilisations meso-américaines (d'ailleurs j'ai vu un magnifique documentaire sur la cité de Teotihuacan, ça fait rêver) et leur art à l'aspect si farouche, les dieux grimaçants dans des couleurs sanglantes sous des formes fantastiques, on se dit que M. Lovecraft aurait eu de quoi en tirer un nombre incroyable de récits à en perdre définitivement le sommeil… Ah, il y a tout de même une nouvelle: The transition of Juan Romero !

 

 ça aurait été étonnant qu'Il passe à côté ! mais Il avait matière à beaucoup, beaucoup plus…

 

 

 

ah, ça fait du bien ! bientôt, une bonne blague peut-être, et je pense toujours au Hessois (étonnant) et à Hook (ça alors)

 

 

 

Ite, missa est !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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