Vendredi 10 août 2007 à 20:02

 

Beaucoup de projets d’articles, tous aussi longs et dépourvus d’intérêts (pour vous chers lecteurs inexistants) les uns que les autres… parmi eux une interprétation de rêve, un commentaire d’une phrase de Henri-Clément Sanson, la liste de ceux à qui j’adresse la phrase « je l’aime » dans une journée (pas moins d’une cinquantaine de fois sur une cinquantaine d’individus (artistes morts la plupart du temps) ou objets différents) l’exhibition gratuite d’une photo de jeune homme à forte capillarité prétexte à un discours très sérieux sur la filiation d’Elrond et partant sur la reproduction chez les elfes (virginité au mariage ? combien de temps de gestation est-il nécessaire pour un enfant elfe ? à quelle fréquence les femmes elfes ont-elles leur cycle ? connaissent elles la ménopause ? ) sujet pas si idiot qu’il n’y paraît et qui a été lancé par la gentille sœur de mon esclave. Aussi en projets, biographies de contemporains de Bleuzenn (on se demande lesquels tiens) une déclaration d’amour à Perceval, exhibition de mes crimes graphiques, exaltations gratuites sur mes peintres fétiches (là encore on se demande lesquels)…
Non, Aujourd’hui il me prend l’envie de traiter d’un thème qui m’est cher, l’Amour et la Mort, Έrwς kaί Qanάtoς LE couple. Ce thème offre de très vastes choix de sujets : le vampirisme, sa plus parfaite illustration, peut-on aimer un mort ? (j’aurais tendance à dire oui je ne sais pas pourquoi) peut-on aimer LA mort ? Là dessus un site très intéressant : la mort dans l’art.
Non, le sous-thème que j’ai envie de traiter ce jour consiste en la décollation de l’amant, et il m’est très cher. J’ai toujours été attirée par cette relation morbide entre une tête coupée et une jeune fille, et mes rêves sont souvent peuplés de ces étoiles filantes au sillage rouge. Rien de pathologique là dedans, c’est avant tout esthétique. Soyez certain que si je voyais vraiment une tête sans son corps, je ne dirais probablement plus ça. D’un aspect purement artistique et de l’ordre de l’idée, c’est esthétique.
 
C’est un thème qui dans l’art apparaît vraisemblablement au XIXeme siècle. Le thème de la décollation de Jean-Baptiste a été traité de tout temps, mais c’est surtout le martyr du saint qui y est souligné, l’aspect prédateur de Salomé étant rarement abordé, hormis peut-être cette magnifique toile de Lucas Cranach, (http://www.wga.hu/art/c/cranach/lucas_e/9/05salome.jpg ) datant de 1530 ,qui évoque plutôt un félin avec sa proie.
 
Pour avoir une petite rétrospective, c’est ici.
 
Cependant, ce n’est vraiment qu’au XIXe siècle que l’on inspire des sentiments amoureux entre Salomé et sa victime. Indéniablement, en ce siècle magnifique pour l’art, les peintres abordent le thème de la décollation de l’amant, de l’attirance fatale et de l’amour impossible et terriblement romantique d’une vivante pour euh, la partie d’un mort.
Ce thème est venu par l’histoire d’Orphée. Au XIXeme siècle, la mythologie gréco-romaine est très à la mode, de part le développement de l’archéologie qui fait redécouvrir les traces du passé, et en cet honneur est joué à Paris l’opéra du compositeur XVIIIeme Gluck, Orphée et Eurydice, qui déchaîne l’imagination des peintres : à la suite de Poussin, qui en avait fait son interpétation en 1650, Emile Levy (1866), Jean-Baptiste Corot (1861), Machard (1865) offrent leur vision du mythe.
C’est là qu’apparaît Gustave Moreau, peintre symboliste que je révère, idolâtre, admire et aime. En 1866, il créer un motif qui va trouver beaucoup de succès : la tête d’Orphée coupée et posée sur sa lyre. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire du malheureux Orphée, il s’agissait d’un poète (un poète ! ah ! je l’aime ! ^^) qui s’est rendu aux Enfers pour récupérer sa femme Eurydice morte à cause d’un serpent. Il a tant de talent que Hadès lui même se laisse émouvoir (Hadès ! ah ! je l’aime !). Malheureusement pour Orphée il désobéit à l’une des clauses du contrat consistant à ne pas se retourner en chemin pour voir sa femme, et il la perd à jamais. Le chagrin l’étreint, et les bacchantes, ces démentes suivantes du dieu de l’ivresse, jalouses de son talent, et peut-être aussi du fait qu’il ne daignait pas s’intéresser à elles, le mettent littéralement en morceaux. Moreau (ah ! je l’aime !) a ainsi imaginé que la tête du poète s’était posée sur sa lyre, et qu’une jeune fille les recueillait. C’est La jeune fille Thrace. On peut voir sur le tableau qu’elle contemple amoureusement la tête d’Orphée, qu’elle semble bercer, fascinée par ce monde que doivent à présent contempler ces deux yeux clôts.
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/moreau-thrace.jpg
 
 
Je trouve cela tout simplement magnifique. Ce motif a en tout cas beaucoup plût, puisque que Odilon Redon le reprend en 1880 (symboliste lui même, mais je dois admettre que son art ne m’émeut pas) puis par Jean Delville (que j’aime) en 1893.
Cependant, seul Moreau présente le thème de l’amour mortel dont il est question ici.
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/delville-orphe.jpg
 
 
Toujours au XIXème, un autre mythe donne aux peintres l’occasion de représenter le thème : celui de Salomé. En 1877, Gustave Flaubert présente trois contes, dont Hérodias, inspiré d’un thème biblique. Celui-ci raconte la vengeance de Hérodiade, femme du roi Hérode, contre saint Jean-Baptiste. Celui-ci dénonçait les frasques de l’épouse, qui n’avait pu obtenir du roi qu’il tue Iaokannan, notre baptiste. Elle fait alors danser sa fille Salomé devant lui, et elle excelle tant à cet exercice que le roi fasciné lui promet ce qu’elle voudra… Salomé obtient ainsi pour sa mère la tête du prisonnier sur un plateau… Pour nos romantiques, il ne fallu pas longtemps avant de penser que Salomé était amoureuse du cousin de Jésus, et que ce n’était que par sa mort qu’elle pouvait le faire sien…
Devinez qui a traité le thème… Moreau ! dans plusieurs toiles présentant toute sa virtuosité il nous a laissé sa vision du mythe, qui semblait fort l’intéresser… Dans l’Apparition, de 1875, Salomé dansant désigne la tête du condamné…
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/Moreau_Apparition.jpg
 
 
 Une autre toile montre Salomé dans la prison où saint Jean le baptiste est prêt à se faire décapiter, dans le fond. Elle a l’air troublée, attendant l’instant fatal.
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/moreau-salome.jpg
 
 
Il y a, complètement dans le thème, Salomé au jardin, de 1878, où elle contemple la tête avec un air félin de satisfaction. Amour unilatéral et cruel allant jusqu’à la mort de l’homme désiré qui se refuse…
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/Moreau-Salomaujardin.jpg
 
Moreau a peint d’autres versions de Salomé tenant le plateau, mais dans ces versions, elle regarde ailleurs, mais avec un air de jeune mariée au bras de son époux.
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/salom-plat.jpg
 
Je n’ai aucun talent dans l’exégèse, mais je vais donner mon interprétation de ce symbole de l’amant décapité. Il y a d’une part, la découverte d’un amour posthume. La jeune fille tombe amoureuse d’une représentation. Elle n’a devant elle que le vestige d’un être qui a cessé de vivre, elle ne voit qu’une part de lui. C’est une part totalement idéalisée, car l’amant n’est plus en mesure de s’exprimer. Elle projète sur lui ses idéaux sur l’amour, couplés d’une fascination pour la mort qu’il représente aussi. C’est l’éveil de la sensualité chez cette jeune fille qui s’éveille à la vie et à l’amour : ses pulsions de vie, l’amour, se mêlent à ses pulsions de mort (mort de l’amant), représentant la violence de la sexualité, qui l’attire autant qu’elle l’effraie. le tout avec cet espoir encore que l’amour survit à la mort.
 
Le symbole de la tête séparée du corps représente, dans l’onirisme, une coupure nette entre l’esprit et le corps. C’est donc clairement une idéalisation de l’amour, dont on rejète l’aspect purement charnel. On reproche souvent aux femmes, plus particulièrement aux jeunes filles s’éveillant au sentiment amoureux, de vouloir faire dominer dans l’amour cette spiritualité.
Je me retrouve bien dans cet aspect… je n’aime que par morceaux… je n’aime d’une personne que ce que j’en idéalise, et cet idéal n’est qu’une part d’elle… Je n’aime vraiment de tous ceux que je déclare ma flamme à longueur de journée que la tête, l’esprit créateur produisant ce qui m’exalte, le talent, purement spirituel. Je peux aussi m’exalter sur un physique, mais c’est parce que je suis une esthète 0:-), je n’apprécie que la forme, ce n’est encore qu’une part… 
 
Le mythe de Salomé nous laisse voir une autre part, rejoignant un peu la première : la violence du désir, la cruauté de l’amour, quand les pulsions de vie et de morts sont intimement liées… Lorsque l’amant se dérobe, la mort devient la seule façon d’obtenir l’objet du désir. La tête devient alors un trophée, ce siège de la personne, alors offerte. (d’ailleurs les têtes plantées sur des pieux sont des trophées) C’est une appropriation, l’amante frustrée est alors sûre que celui qu’elle aime n’ira pas ailleurs, il lui appartient, éternellement. C’est le paroxysme d’une passion très forte, mais unilatérale, mais aussi très égoïste, puisque l’on refuse que l’être convoité soit heureux sans nous. Au contraire de ce que l’on a vu d’abord, une idéalisation de l’amour et de la personne aimée, on voit ici que cette même idéalisation, déçue, peut amener à la mort. Les sentiments ici ne sont pas candides, mais au contraire plein de force, et même de perversion. C’est une relation sadomasochiste, avec la maîtresse et l’esclave, esclave dont on ôte la vie si il déplaît à sa maîtresse. En même temps l’esclave affirme sa liberté : tu ne m’auras que mort. Triste trophée pour la maîtresse qui ne pourra assouvir que brièvement, et partiellement, la passion qui la dévore. La mort, seule alternative à un amour impossible…

http://casoual.files.wordpress.com/2007/01/stuck-von-franz-salome.jpg
La version, assez provocante, de Franz von Stuck, datant de 1906
 
Et voici Lucien Lévy-Dhurmer qui nous présente en 1896 un dessin au pastel plein de sensualité, semblant dire « et maintenant, est-ce que tu m’aimes ? »
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/L.levydhurmersalome.jpg
 
 
J’ai conscience que l’analyse pourrait être bien plus poussée, bien mieux expliquée et beaucoup plus intéressante, mais on ne se refait pas. J’aimerais juste conclure en ajoutant que de mon point de vue, le cavalier Hessois de Sleepy Hollow serait une bonne version du thème, puisqu’il y a bien une jeune fille amoureuse de l’autre côté… bref
 
http://i35.photobucket.com/albums/d172/bloodthirsteve/sh_005HessiansGrave.jpg
 
Ça ne se voit pas là mais il a la tête coupée
 
Dernière chose : on retrouve aussi ce thème dans le vampirisme. Le vampire est l’incarnation de l’érotisme, de la sexualité débridée voir dangereuse, avec cette violence des passions etc. Or ce vampire est tout de même un damné. Pour le « purifier », lui apporter la paix, il faut lui couper la tête… le vampire incarne la luxure, or la luxure, c’est mal, c’est le côté charnel de l’amour, alors pour le spiritualiser à nouveau… on coupe la tête.
Je ne sais plus si à la fin du Dracula de Francis Ford Coppola Mina embrasse la tête coupée de Dracula…
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 11 août 2007 à 11:39
Tu écris: "le vampirisme-sa plus parfaite illustration, peut-on aimer un mort ?"

Je pense au contraire que le Vampirisme ne traite pas de mort mais de vie. Le vampirisme est sanglant, mais de sang chaud, vivant. Il plonge parfois dans la mort la victime, mais il n'est question que de vie dans ce domaine. Pour la mort, il faut plutôt parler de nécrophagie, en rapport direct avec l'inertie fatale et froide qu'offre un cadavre lors de sa putréfaction progressive. Il y a là deux monde, proche, mais distincts.
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 11 août 2007 à 11:43
"Malheureusement pour Orphée il désobéit à l'une des clauses du contrat consistant à ne pas se retourner en chemin pour voir sa femme, et il la perd à jamais." Oui je connais cette histoire, il y en a une similaire dans la mythologie scandinave... marrant...
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 11 août 2007 à 11:48
Je ne connaissait pas Moreau... Mais je suis sous le charme...
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 11 août 2007 à 11:59
Pour le mythe de Salomé, c'est une relation très particulière, presque un défi mortel. Encore que dans le cadre du mythe, je crois qu'il n'y a guère de relations directes entre Salomé et Baptiste, mais si on imagine la chose différemment, avec pour point de départ une passion (enfin c'est peut être le cas, je connais mal ce mythe), il s'agit alors d'une véhémence extrême, d'une forme malsaine, qui pousse finalement à la chasse et à la conquête guerrière. C'est violent et tragique... comme tu dis, il s'agit d'un trophé, bien particulier.
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 11 août 2007 à 12:02
Hé bien, en rapport avec ce sujet, le vampirisme s'y rapporte oui, mais il y a dans le vampirisme (je me répète) une chaleur de vie vraiment brûlante, une violence sanguinaire torride, contrairement à la violence glacée du mythe de Salomé... Après les thèmes se rejoignent, je suis bien d'accord, dans une certaine fatalité d'ailleurs... Article très intéressant :)
Par NecrophoralDecrepitude le Lundi 13 août 2007 à 10:23
Je continue de monopoliser les commentaires de cet article :p
C'est gentil d'avoir répondu et si vite.
Je comprends mieux maintenant, pour "le vampirisme, sa plus parfaite illustration, peut-on aimer un mort ? ", c'est vrai qu'un bon point virgule aurait aidé à mieux comprendre ;)
Hé bien "amateur éclairé du vampirisme", je ne sais pas pour éclairé, mais pour amateur certainement. J'ai toujours eu tendance à pousser les choses jusqu'à leurs extrêmes, afin d'en saisir l'ensemble et les limites, et le vampirisme ne pouvait que me séduire, la vie étant un sujet qui, avec son inséparable grande soeur la mort, m'intrigue particulièrement.
Le nom de Moreau est gravé dans ma tête, je ferais quelques recherches sur son oeuvre, pour ce que j'ai pu apercevoir dans ton article il m'a l'air de bien choisir ses sujets, et de les peindre avec un touché que j'aime bien...
Je vois pour Salomé. D'après ce que tu me dis, la passion latente et secrète de Salomé aurait été matérialisée et aurait ainsi éclos... ou bien n'existait-il aucune passion même latente dans le coeur de Salomé selon Flaubert? Dans ce dernier cas, son acte aurait été une simple cruauté comme l'on peut en voir tant, surtout aux époques sombres du Moyen Age.
(je continue sur un autre commentaire, sinon il est sois-disant trop long...
Par NecrophoralDecrepitude le Lundi 13 août 2007 à 10:32
...)
"le vampire, le prédateur, est celui qui, mort, recherche la passion dans la vie, tandis que Salomé est un prédateur vivant assouvissant sa passion dans la mort."
J'aime bien cette hypothèse, c'est tout à fait ça. Dans un cadre fantastique, bien sûr, mais cela illustre parfaitement la justification du vampirisme, et en même temps la tendance inévitable presque maléfique que chaque vivant éprouve dans son attirance vers la mort. Lorsqu'en haut d'un gouffre notre plus grande peur est de trop se pencher et tomber, il n'en n'est pas moins vrai que nous éprouvons au même instant l'envie de nous pencher au maximum, voir l'envie de sauter, comme si nous étions aimanté à la mort et que laisser son magnétisme agir était aussi soulageant que de lutter contre celui-ci. La vie par la seule mort trouve sa raison d'être, tout comme la mort par la seule vie la sienne. Le minéral est étranger à cette dernière. La vie d'ailleurs se nourrie de la mort bien plus souvent qu'on ne le pense, que ce soient des énergies fossiles ou simplement de la nourriture, la mort est condition de la vie dans sa plus pure matérialité, dans ses besoins les plus brutes, au delà de (ou avant plutôt) toute réflexion.
Je me laisse parler, et personne n'est là pour m'interrompre, je vais donc m'arrêter tout de suite sinon je risque de ne jamais le faire, et ma pauvre ton blog sera couvert de commentaires que personne ne lira, toi comprise, qui alourdiront ce que tu t'escrimeras à rendre léger.
Pour ton gentil message je te dis merci, ça fait chaud au coeur.
Bonne journée!
Par Le.Vorace le Mardi 28 août 2007 à 16:48
Je n'ai malheureusement pas relever le défi.....trop mal aux yeux ..... je lirai la suite la prochaine fois^^
Par NecrophoralDecrepitude le Mercredi 5 septembre 2007 à 11:00
Coucou,
Je suis rentré... pour venir hanter ton blog à nouveau :)
Resituons les choses: tu parlais de Moreau, artiste peut être trop critique envers son propre travail, puis de Salomé, la jeune fille au coeur froid et vaporeux, avant de glisser lentement vers les douces tortures dont le Moyen-Age s'est fait témoin.

Je n'ai pas encore eu le temps de visiter le site sur Moreau, je le ferai demain (écrivant ceci la veille du jour où je vais le poster, considère qu'il s'agit d'aujourd'hui... donc jour de fête!). De même, je n'ai pas lu la version intégrale du mythe de Salomé que tu me propose, je le ferai demain (aujourd'hui). Je ne peux donc rien dire de plus là-dessus pour l'instant (tu remarqueras, malgré les gentilles appréciations dont tu m'as gratifié, que je parle pour ne rien dire, ou plutôt pour dire que je ne vais rien dire...).
Je suis preneur pour les poèmes, de même que pour ce qui concerne la souveraine de la nuit, Hérodidiade... Ca m'a l'air croustillant :p
Je vois que j'ai frappé à la bonne porte... Le Moyen-Age est peut être l'époque où l'Homme s'est retrouvé le plus perdu dans toute l'histoire, le plus cruel, ce qui va de pair avec le plus religieux... J'adore étudier cette période sombre, mais j'aime aussi beaucoup d'autres périodes de l'Histoire, en fait j'aime globalement beaucoup l'Histoire, de même que les mythologies. Elle est toujours surprenante et comblée de choses impensables. Et puis elle permet de comprendre beaucoup de choses, et d'étudier un peu la psychologie actuelle des gens. Quant à l'Inquisition, c'est peut être l'incarnation la plus désespérée de cette perdition qui caractérise l'age sombre. Malheureusement, cet extrémisme n'a pas disparu, et il sévit actuellement sous d'autres blasons...
Par NecrophoralDecrepitude le Mercredi 5 septembre 2007 à 11:01
...Personnellement, d'un point de vue malsaint, je préfère l'Inquisition, ses méthodes et ses organisations, c'est bien plus intéressant que la guerre fade du Djihad, finalement très hésitante (heureusement), et très maladroite. Elle me donne l'impression que la folie est incrustée sous leur peau, et que leur cerveau est directement branché sur le Coran, à tel point que nulle raison ne peut pénétrer leur esprit. Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. A part peut être celui qui a réussi à se persuader lui-même qu'il est bien sourd...
Tu vois, j'ai accepté ton invitation. J'en profite pour te retourner le compliment, je suis bien content de t'avoir rencontré, ça permet de discuter sérieusement de choses intéressantes avec (et c'est là le plus important) quelqu'un d'intéressant. L'effet d'insistance produit par cette répétition est volontaire. Ce n'est donc nullement offensant de lire "il semblerait que nous partagions des points de vue similaires sur certaines questions existencielles ", même si nous n'avons guère encore beaucoup parlé de questions existencielles pour le moment. Cela me fait penser à ajouter à la liste des choses à faire pour demain (aujourd'hui) la visite de ton blog. C'est bête, mais je n'ai toujours pas dépassé la première page (en partie parce que je n'étais pas là, en partie parce que j'ai un 56k plus lent qu'un escargot sous morphine), je vais y remédier.
Sur ce, bonne rentrée, je ne sais pas en quelle classe tu es mais je suppose que la date fatidique doit approcher...
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 29 septembre 2007 à 18:28
Comme je l'ai dit dans mon tag, je suis en pleines vendanges, travaillant pour un Lalande de Pommerol ma foi exquis. Je réponds donc juste à ton premier commentaire (de la série Salomé), et m'attaquerai aux autres à mon retour.
Hérodias est en fait une histoire qui pond le mythe de Salomé en fin de parcours si je puis dire... Ca m'a assez fait pensé à un texte biblique. Je ne m'attendais pas du tout à cela. J'ai presque eu l'impression que l'on rentre dans le vif du sujet dans les 4 dernières pages, lors de l'arrivée de Salomé. Le récit est en fait très tranchant, très abrupt, à l'image de cette intervention de Salomé, de cette décision, de toute cette fin qui nous tombe dessus tel un couperet. Dénudé d'émotion. Une violence animale qui cache, malgré tout, quelque chose. On assiste, en fait, sans savoir. C'est une scène, les personnages se meuvent, parlent un peu, mais il n'y a de lien ni d'explications explicites en ce qui concerne la requête de Salomé. On peut supposer, mais ça s'arrête là. Tout est nu, comme une scène animale.
Dès que je suis rentré, je pourrais de nouveau me connecter à msn, et c'est bien volontier que je lirais tes poèmes. J'en suis même impatient!
Quant à l'histoire, non: l'Histoire, oui j'adore cela, mais ne suis point suffisamment instruit en cette discipline, et mon ignorance risque de t'agacer, néammoins j'apprécierais de t'écouter ou te lire sur de multiples sujets. Etudiante en histoire, ce doit être génial! Ma grand-mère paternelle est une ancienne prof d'histoire, et je crois qu'elle m'a transmis génétiquement cette passion ^^
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 29 septembre 2007 à 18:32
Mais il faut discerner plusieurs motivations: une curiosité aiguë pour le passé, elle même stimulée par une admiration pour les évolutions technologiques surtout en architecture; une passion pour l'art; une recherche un peu plus philosophique sur les peuples et civilisations de tous temps, de tous lieux, qui liés aux actuels descendants délivrent parfois de bien nettes leçons, ou autres révélations; un goût inexpliqué (encore que...) pour les horreurs humaines, les sombres périodes et les évènements sanglants; et peut être un besoin de me réfugier ailleurs, sans sortir de ce monde... Je ne sais guère quelles sont tes motivations, je crois avoir compris que tu partageais ce goût des ages sombres, dont l'odeur âpre colle encore aux murs maudits des théâtres de leurs oeuvres. Ce qui me laisse penser que l'intérêt philosophique de l'Histoire t'attire tout particulièrement. On va s'entendre!
C'est marrant (bien qu'il faille en pleurer), lorsque tu parles de ces gens qui qualifient le Moyen Age de barbare, sans presque rien savoir dessus, je retrouve l'attitude des gens qui jugent le metal sans le connaître. La "dogma" persiste, plus de deux millénaires après le début de la lutte entreprise par les philosophes grecs. C'est enrageant, mais je crains que ce ne soit vicéral, et universel. Humain quoi. Peut être est-ce pour cela que les philosophes se considèrent au dessus des autres (sans s'en cacher d'ailleurs, et quelque part ça se comprend), et que l'image du penseur qui se purifie par la pensé et atteint une sorte de dimension supérieure (idée platonicienne si je ne me trompe) se justifie pleinement.
"L'imaginaire un poison ou un remède à notre condition"... Ca c'est sympa :p J'irai lire l'article que tu souhaites écrire dessus, c'est un sujet à la fois important et d'actualité, voir urgent sous certains aspects. Bonne chance pour son écriture!
Par NecrophoralDecrepitude le Samedi 29 septembre 2007 à 18:32
Dur dur de communiquer... Bon je poursuis:
Oui et non. On se sent tous futile, vide, creux, mais on oublie que tout ce que l'on garde dans les recoins de notre mémoire et de notre esprit sont matière. Je ressens exactement la même chose, mais je crois que le premier remède contre la futilité est la passion (ou plus modestement l'intérêt) pour des choses. Plus on en a, plus on est "plein". Je me suis assez vite rendu compte que ce qui m'intéressais personnellement dans une conversation était le fond des choses, un sujet précis, un débat sur ce sujet avec des éléments concrets à apporter. Lorsqu'il n'y a rien de cela, je trouve ça vide. Et du coup, je ne parle que peu de choses communes, même si je fais depuis peu un petit effort, et j'ai du mal à parler avec rien, à parler de rien. Et pour moi, c'est ça la futilité: parler de rien, de vent. Certes on est éphémère, donc parler de choses courantes, presque immédiates, est vital dans une certaine mesure. Mais cela ne présente aucun intérêt. Et si tout sujet est au final éphémère, autant choisir ceux qui en ont dans le bide. C'est ma chute super poétique, histoire de conclure en beauté, applaudissements non requis.
Moi aussi je suis une feignasse d'étudiant, je ne rentre que le 5 novembre (oui oui). Et je rentre dans une école d'informatique, où, certes, on va bosser; mais je crois que l'année devrait être tranquille :)
Voilà, j'ai fini :) A dans une semaine et demi!
Par NecrophoralDecrepitude le Vendredi 19 octobre 2007 à 11:38
En fait je me demande si ça ne serait pas mieux de communiquer directement par mails... Parce qu'avec cette limitation de caractères, c'est un peu gênant... Le truc c'est que je ne peux pas accéder à msn pour l'instant, et je n'ai pas ton adresse autrement que via cette interface, donc je vais devoir répondre ici, mais si tu pouvais me répondre directement par mail, ce serait bien. Comme ça je pourrais enregistrer directement sur hotmail ton adresse et poursuivre la conversation, libéré de toute contraine de taille.
Bon alors j'y vais: d'abord la réponse aux commentaires que tu m'as gentiment envoyé il y a déjà plus d'un mois sur diverses de mes articles. Un grand merci pour les lauriers concernant mes poèmes, ça fait toujours chaud au coeur... il faut dire qu'ils en sorte; et puis venant de toi, c'est vraiment touchant. Pour l'article "Drowning", celui que tu as eu du mal à déchiffrer, c'est bel et bien le cas pour tout le monde, en fait j'ai cherché une jolie police qui corresponde au texte, malheureusement cela nuit à la lecture. Je vais devoir la changer, mais rien ne presse, pour le peu de visiteurs qui s'égarent sur mon blog, je ne fais languir personne. "dans l'avant dernier paragraphue, voulais tu signifier "puisse"? " Non non! J'ai écris "puis" pour signifier "puis" lol! J'eusse pu mettre "Et enfin...de" par exemple.
Je m'excuse, je doit laisser l'ordi, je reviendrais pour répondre à ton (tes, merci c0wb0ys!) commentaire(s) datant du 3 octobre (je me rends compte que je t'ai fait attendre pas mal de temps... honte sur moi!).
Bises!
Par NecrophoralDecrepitude le Vendredi 19 octobre 2007 à 15:43
Me revoici...
Les vendanges c'est une expérience intéressante oui pour peu que l'on tombe sur des gens sympas, et là c'était le cas (à part une petite histoire avec les proprios mais rien de grave, plutôt amusante au final, ça nous a bien distrait), donc j'ai passé 3 bonnes semaines à boire et à couper du raisin! Question vigne c'est sûr qu'il y a de quoi faire, mais je te rassure maintenant pas mal de chateaux (souvent les moyen et moins bons) utilisent des machines à vendanger, ce qui leur évite de débourser pour du personnel, et qui leur fait gagner un temps précieux. Mais c'est folklorique sinon!
Bon alors Salomé... Elle m'a manqué tiens! Saint Jean a en effet un rôle d'arrière plan si je puis dire, il parle si, mais rarement, et encore si je me souviens bien ce sont plus des cris. Je veux bien découvrir ce Von Stuck, mais avant je vais attendre d'être enfin connecté à haut débit (je suis toujours à me battre avec mon 56k ancestral, et la date où enfin l'on sera câblé recule sans cesse, c'est énervant), parce que pour l'affichage des images ce sera plus confortable (j'ai gaspillé dans ma vie bien trop d'heures à attendre que mon 56k se plie à mes importants besoins en matière d'évasion picturale, soyons raisonnable maintenant). Je ne te cache pas que j'attends la même chose pour explorer le site sur Moreau...
666 caractères restant?! Bien monsieur! (oh oui de toute façon ce récit doit se dérouler en Mésopotamie, comme pas mal de choses qui touchent à la Bible, évangile etc...)

Par NecrophoralDecrepitude le Vendredi 19 octobre 2007 à 15:55
Ils mentent en plus, on ne peut pas remplir complètement notre quota de caractère, j'avais déjà remarqué cela, mais là c'est flagrant!
Comme l'a dit je ne sais plus qui (ou au pire, moi lol), oublier le passé c'est se condamner à le revivre. L'explorer, l'analyser, l'expliquer, c'est avancer. La mémoire est en partie ce qui caractérise l'Homme, et définitivement ce qui lui permet d'évoluer. Peut être cet attrait pour l'Histoire n'est-il qu'un viscéral besoin d'évolution, encore que "besoin" soit ici péjoratif, "désir" serait plus approprié. Et ce qui nous pousse à évoluer est peut être simplement le présent dont on s'insatisfait... qui nous pousse aussi à nous évader dans notre imaginaire ou... dans l'Histoire qui, étonnante et riche, nous surprend toujours et nous conte de merveilleuses histoires, vraies qui plus est. Et ce caractère véridique donne une dimension supplémentaire à cette Histoire, limite psychiatrique. En effet, on assouvi secrètement certaines pulsions qu'il serait incorrecte de mettre en oeuvre physiquement, mais qui peuvent bouillir en chacun de nous (qui n'a jamais rêvé d'être un héro de guerre, ou de guillotiner des gens à la pelle? Qui n'a jamais rêvé d'être riche et de posséder un grand palais, un grand empire, et de sentir les destinées de millions d'hommes attachées à ses désirs les plus fous? Qui ne s'est jamais vu en Louis XIV? Bon okay j'avoue peut être pas tout le monde, mais franchement, ça m'aurait amusé je pense ^^), et le fait de savoir que certaines personnes qui ont réellement existé, qui ont vécu comme l'on vit aujourd'hui, avec leurs soucis et leurs joies, leurs pensées et leurs apparences, ont réalisé ces choses, ça n'est je pense pas anodin, psychologiquement parlant.
Par NecrophoralDecrepitude le Vendredi 19 octobre 2007 à 16:16
On peut presque prendre une liste d'actions et les cocher, et ce qui nous excite nous aujourd'hui, avec tout ce passé derrière nous, c'est de faire ce qui n'a pas encore été fait. Et cela n'est pas nouveau! Ca vient surement de ce désir de virginité dans l'acte, ce désir de découverte, qui est tari si l'on sait que quelqu'un nous a précédé. Bon peut être dis-je n'importe quoi et me planté-je complètement, mais à mes yeux l'Histoire a ce rôle...
Tu écris "Tu me parais bien plus calé que moi", houlà! J'en doute fort! Je ne suis pas étudiant en Histoire, je sors tout juste du lycée et je m'attaque à 5 années d'informatique, je pense que tu me surestimes!
La preuve: c'est bel et bien "doxa" oui, faute de frappe ou confusion je ne sais plus, "la dogma"! J'en rie mais j'ai presque honte lol. Oui je suis bien d'accord avec toi, il y a une volonté farouche des médias à détraquer tout le cercle métal, je ne sais pas ce qu'ils ont, mais il est vrai qu'ils sont à côté de la plaque. J'ai l'impression qu'Internet a permi d'atténuer cette image ultra-négative qu'ils véhiculent, mais peut être n'est-ce qu'une impression...
Looooooool! C'est marant que tu me disent que tu "diabolises" les géographes... ma grand-mère (encore elle), l'ancienne prof d'Histoire, faisait pareil, et visiblement les clans entre géographes et historiens sont vraiment marqués! Excuses-moi mais je trouve ce clivage amusant, sans méchanceté, je trouve d'ailleurs moi aussi que les géographes sont un peu... enfin! :D
Ah encore une fois, je suis bien d'accord, les cheveux long pour les hommes devraient rentrer dans les moeurs (surtout que je vais bientôt être confronté à ce problème plus que directement!!!), dans certains secteurs comme l'armée, je comprends que ce n'est pas pratique et handicapant, mais pour le reste, c'est synonyme d'un manque de maturité presque anachronique!
Par NecrophoralDecrepitude le Vendredi 19 octobre 2007 à 16:29
Platon a bien écrit que la philosophie apprenait à bien mourir, exact. De même que Montaigne je crois, enfin peut être que Montaigne n'a fait que reprendre la thèse de Platon. Et personnellement, je crois être d'accord, mais je n'ai pas encore assez philosophé pour donner mon avis là-dessus. En revanche j'adore ça, et je crois que j'ai passé parmis les meilleures heures de ma scolarité en cours de philo!
Voilà, je crois que j'ai répondu à tout, surtout n'oublie pas de me répondre par mail, de préférence, ça nous évitera les contraintes de caractères. J'ai vu que tu avais écrit de nouveaux articles, j'irais les lire un peu plus tard lorsque j'aurai un peu plus de temps, ils m'ont l'air costauds... Miam miam!
Par damepolaris le Mardi 26 février 2008 à 16:30
oh, tiens, je ne connaissais pas Moreau. Autant je connaissais le premier tableau, les suivant, par contre... Tiens, je crois que je vais faire quelques recherches pour mon carnet de bord (option Histoire des Arts au lycée quand tu nous tiens? :))

Interprétation fantastique de ce symbole... Ce n'était pas forcément celui sur lequel je me serais intéressé en premier dans l'art, mais quel beau commentaire! *aaah...*

Tiens, et pour la tête d'Orphée, c'est pas du tout dans le sujet, mais je suppose que tu connais l'endroit où il est arrivé? ^^ C'est très symbolique aussi, puisque sa tête serait arrivée avec sa lyre jusqu'à Lesbos, selon certains auteurs, île où habitait la poétesse Sapho... :)
Par http://www.lagrenouillere-frise.fr le Lundi 27 juillet 2015 à 11:10
t voilà qu'à l'horizon se profilent des angoisses et des soucis, et des interrogations, auxquelles il me faudra impérativement répondre. Il ne me faudra pas garder le silence tel Perceval devant le cortège du Graal.
Par http://www.ifoa-maillot.fr le Samedi 19 septembre 2015 à 5:53
et voilà qu'à l'horizon se profilent des angoisses et des soucis, et des interrogations, auxquelles il me faudra impérativement répondre. Il ne me faudra pas garder le silence tel Perceval devant le cortège du Graal.
Par http://www.form-hist.be le Mardi 17 novembre 2015 à 2:14
Moi de meme ! mais je te ferais pas mes blagues sur les eunuques ! promis !
Par victoria secret uk online le Vendredi 27 novembre 2015 à 4:35
Faudra que tu m'en dises plus sur ton master, je crois que j'ai une ex qui fait ça aussi.
Par ugg pas cher le Jeudi 14 janvier 2016 à 8:17
Donc pour ceux qui auraient une idée, allez-y.
Par http://www.bellerive-restaurant.fr le Jeudi 10 mars 2016 à 2:58
pour ceux qui veulent les voir, les signes sont partout.
Par victoria secret uk le Jeudi 5 mai 2016 à 3:32
Ma secte
Par http://www.villatatin.fr le Mardi 10 mai 2016 à 4:37
pour ceux qui veulent les voir, les signes sont partout.
Par http://www.varna-bg.fr le Mardi 24 mai 2016 à 3:54
la divinité.
Par http://www.insula-solutions.fr le Jeudi 30 juin 2016 à 4:48
couloirs la nuit alors qu'il a tous les pouvoirs…
Par http://www.agripopchize.fr le Lundi 4 juillet 2016 à 4:55
Et tu n'étais pas là au bord du chemin à m'attendre comme je l'espérais. Tu n'étais pas là pour m'emmener avec toi et me perdre sur une autre voie. Alors j'ai continué comme je mènerais toujours ma vie et comme je mourrais : seule.
Par Maillot De Bain Pas Cher le Samedi 3 septembre 2016 à 4:04
Quand ma mère me demande si j'entretiens des relations sexuelles avec napoléon par exemple.
Par nike tn pas cher le Lundi 10 octobre 2016 à 4:01
ans aucune considération nécrophile.
 

proférer une hérésie/ diffamer/ dénoncer/confesser









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