Mardi 26 juin 2007 à 2:56

 

Il n’est pas malaisé de pratiquer la magie, de la ressentir au fond de soi.
Il faut avoir une œuvre, celle qui fait accélérer les battements du cœur, ouvrir la porte vers un au-delà, tourner amoureusement les pages, les yeux pleins de merveilles, frôler le papier empreint de cette odeur des temps passés, s’imprégner… s’immerger…
Caresser du regard la projection pure de l’esprit de ceux qui nous ont ouvert leur monde, et y entrer, avec passion.
Parcourir ces phrases qui s’épanouissent en nous comme autant fleurs, piliers, marbres, étoiles, constituants cet ailleurs dont nous faisons partie, l’âme vibrant des Mots du Maître.
 Ils résonnent dans tout notre être, se distillent dans le sang en un torrent mélodique tumultueux qui, se déversant dans chaque veine, nous plonge dans un charme hors du temps, une torpeur mystique, un éveil cosmique.
Le cœur du Maître bat à nouveau, à la cadence sourde du nôtre, son souffle est sur nos lèvres pieuses… Qui peut dire qui revit à travers l’autre ? Celui qui lit et éveille son esprit, ou celui que nous invoquons à travers les éons, depuis les sphères où il réside, et qu’il nous fait entrevoir par ses Mots ?
Car il est des vers qui rendent immortels ceux qu’ils rongent, gravant leurs noms dans les astres du firmament, où ils brillent, et brilleront tant que quelqu’un, quelque part, invoquera leur nom et sentira son âme ravie par leurs Mots, depuis là-haut.
 
Nel mezzo del camin de nostra vita
Mi retrovai per una selva oscura,
Ché la diritta via era smarrita
Ahi quanto a dir quel era è cosa dura
Esta selva selvaggia e aspra e forte
Che nel pensier rinova la paura !
Tant’ è amara che poco è più morte…
 
Ducit amazonidum lunatis agmina peltis
Penthesilea furens mediisque in milibus ardet
Aurea subnectens excertae cingula mammae
Bellatrix, udetque viris concurrere virgo…
 
Mon nom sera oublié, car je fais partie du commun des mortels, aucun de mes mots n’accédera à la postérité, personne n’invoquera si piètre… et des mots, j’en manque, pour dire à quel point je les aime, quel sentiment merveilleux sourde en moi quand la magie opère, chaque fois…
http://lostsoulslair.cowblog.fr/images/DanteVirgile.jpg
Toujours mes deux amours, qui me font vivre à travers leur esprit, et qui vivent à travers mon souffle, au delà des siècles…
 
 

Mercredi 20 juin 2007 à 20:39

Depuis le temps que j'avais grand désir de voir cette merveille, me voici enfin comblée!

je suis allée visiter aujourd'hui même, par un soleil accablant, le très beau château de Pierrefonds.

Bon, j'en vois tout de suite venir dire que ce château est une honte, qu'il a été massacré, qu'il n'a plus rien à voir avec l'original, blablabla...

Au XVèeme, c'était un château fortifié édifié par Louis d'Orléans, (sur les bases de quelque chose de plus ancien) qui n'a pas pu en profiter longtemps suite à une erreur politique majeure: il ets mort en 1407, assassiné. Au fil du temps, le château a très bien résisté aux divers assauts, sauf lorsque Louis XIII a décrété que ce château lui avait assez pollué la vue, et qu'il 'a fait éventrer autant qu'il l'a pu.

XIXème siècle: le romantisme se prend de passion pour les ruines médiévales, et l'esprit exalté de ce beau mouvement conçoit de rebâtir Pierrefonds, sous l'égide d'un architecte très inspiré, Eugène Viollet-leDuc, très connu pour avoir restauré maints monuments médiévaux dans toute la France.

Puisant dans la cassette personnelle de Napoléon III, il se laisse aller à ses fantasmes de pierre, et fait de Pierrefonds sa restauration la plus inspirée. Comprenez qu'il n'a pas restauré strictement et rigoureusement pour rendre à la forteresse son aspect XVème: non, il a fait de ce château sa propre interpétation, très personnelle, de l'architecture médiévale (comme il l'avait fait un peu à Notre Dame de Paris). On a donc un mélange de gothique flamboyant, de style Renaissance, et de nombreuses bêtes fantastiques, et d'aménagement de pièces en néo-gothique qui tire même parfois vers le style Art Nouveau.

Donc rien de très commun avec du médiéval, mais c'est une interprétation, et de mon point de vue je trouve cela tout à fait fascinant. Vision fantasmée d'une époque, qui a engendrée un rêve de pierre. C'est quelque chose que j'adore dans le XIXeme siècle, leur vision du passé, la façon dont ils l'appréhendaient (avec des méthodes plus ou moins recommandables je dois l'avouer). et puis je ne trouve pas ce soit si grande trahison que cette reconstruction... après tout au Moyen-Age aussi on réinterpétait les choses suivant la vision du temps...

Quant à ma vision, elle est doublement fantasmée... une vision fantasmée du XIXème siècle fantasmant le Moyen-Age...

de quoi rêver encore et encore...

Vendredi 4 mai 2007 à 15:08

Une terrible nostalgie submerge mon cœur, un désir sauvage me tient, des images, des souvenirs déferlent sans cesse dans mon esprit, et un doux chant captivant me torture l'âme sans cesse. Je ne cesse de penser à toi, cher amour, et il me tarde de te retrouver. Voilà si longtemps que mes yeux ne se sont pas repus dans ta contemplation ! bien trop longtemps ! je sens que je ne tiendrais plus ! Ton parfum, ton air mystique, tu as si bien envoûté mon être que je ne peux plus vivre sans toi. Un feu ardent me brûle qui me pousse à te retrouver. Vite. Et bientôt, je te retrouverai. Pour combien de temps ? mon Graal. Pour toujours un monde à part, un univers mythique, hors du temps. Ma Bretagne bien aimée.

Chaque fibre de mon être me liant à toi vibre douloureusement en attendant de te revoir, comme un de ces torturés dont on frappe les cordes. Chaque goutte de mon sang provenant de toi fait circuler dans mes veines ton chant, en l'amplifiant, et il me transmet un appel irrésistible. Te revoir. Sentir le vent marin sur mon visage, vivifiant, porteur de tant de mystères et de légendes. Tes forêts profondes chuchotent des secrets provenant d'âges perdus, et dans les ombres de ses feuilles luisent parfois les armures de chevaliers en quête, au delà des murmures des ruisseaux sur la mousse.

C'est là que je connu Perceval, il y a bien des années.

 

Il y a le fracas des vagues déchaînées sur les rochers, l'immensité du ciel saphir sur l'immensité des eaux émeraudes. Ne serait-ce pas là que Lucifer perdit sa couronne ?  

Sur les rivages crépusculaires, Nimrodel fixe éternellement l'infini, attendant le retour d'Amroth. Et de ces mêmes rivages, nombreux sont ceux qui sont partis vers l'au-delà dans leurs barques blanches, et nombreux les corps des marins que la tempête à jeté là. La baie des trépassés, des âmes en peine, ensanglantée parle soleil mourant, argentée par la lumière sereine et blafarde de la lune, au milieu des étoiles comme une reine morte entourée de sa cours fantomatique.

Au dessus de ponts immenses jetés par des anges, le vent poursuit sa course, aussi rapide que les morts, et il va harceler les vieilles pierres, témoins muets de temps perdus, et il va courir dans les herbes dont les bruissements évoquent ce qui a été oublié.

Vestiges d'un autre âge, d'un autre univers, en toi sourde une puissante magie qui a imprégné mes sens et mon âme.

Je suis tienne, je te retrouverai, et je retrouverai Perceval.

Jeudi 3 mai 2007 à 0:34

Juste un petit article vite fait pour rendre hommage à un excellent auteur contemporain (c'est pas souvent que j'en fais des éloges alors on en profite) Terry Pratchett, doté d'un humour très particulier, très anglais, dirons nous…^^

 

 

 

Il est le très prolifique auteur d'ouvrages fantastiques dont la majorité tient place dans un monde loufoque de sa composition : le Disque Monde, célèbre entre tous, un monde plat porté par des éléphants, eux même posés sur le dos d'une tortue de mer nageant dans l'infini de l'univers… Ce monde est totalement décalé et irrésistible et offre des personnages très hauts en couleurs évoluant dans des aventures improbables et rocambolesques. Parmi eux, Rincevent, le bibliothécaire de l'université de magie (qui a été transformé en ourang-outan suite à une manipulation magique qui a mal tourné et a refusé de reprendre sa forme gumaine), Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, et, bien évidemment, de tous les épisodes, la Mort, qui, attention, est un mâle (un mâle nécessaire lit-on d'ailleurs en 4e de couverture). Il a toujours les meilleures répliques (et souvent les dernières)

 

 

 

Des mages stupides, des assassins malhabiles, des prêtres fanatiques, des sorcières adeptes de tétologie plus que d'occultisme, qui se mêlent dans cet univers dingue parodiant parfois des classiques tels que MacBeth, le Fantôme de l'Opéra, Faust… quand l'auteur ne revisite pas l'Inquisition avec bonheur…

 

 

 

Par contre, tout le monde n'apprécie pas son humour, et même parfois pour moi qui suis une adepte, ça a du mal à passer. Si certains livres sont de mon point de vue excellent, d'autres sont plutôt médiocres. De mes amis que j'ai tenté de convertir (prêcheuse dans l'âme) aucun pour l'instant n'a accroché. Me concernant, ceux que je préfère sont dans le désordre Mortimer, le Faucheur, les Petits Dieux, Trois soeurcières, Le Père Porcher (yaaaah mr Leredouté <3)

 

 

 

Voilà un moment que je n'ai pas mis ma bibliothèque à jour… il y en un nommé carpe jugulum dont j'attend fébrilement la sortie en poche… si je compte bien il doit y en avoir près d'une vingtaine, mais d'inégale valeur (je recommande aussi, toujours dans le désordre dans lequel je retrouve ma collection, Masquarade, Eric, Mécomptes de Fées, Nobliaux et Sorcières et les deux tout premiers, la huitième couleur et le huitième sortilège (mais pas la huitième fille)

la Mort aime les petits chats. c'est un être sensible qui déteste la cruauté envers les animaux

 

extrait en vrac:

Discussion entre la Mort et son serviteur Albert

 

 

 

«    -    ALBERT ?

 

 

 

-         Oui, maître ?

 

 

-         TU N AS DONC RIEN A FAIRE ? UN PETIT BOULOT ?

 

 

-         J'crois pas.

 

 

-         AILLEURS QU ICI, JE VEUX DIRE.

 

 

-         Ah. Vous voulez rester seul, c'est ça.

 

 

-         JE SUIS TOUJOURS SEUL. MAIS EN CE MOMENT, JE VEUX ETRE SEUL TOUT SEUL »

 

 

Le Faucheur

 

 

 

Je raconte cela car je viens de finir de relire De Bons Présages, que Terry pratchett a écrit avec son ami Neil Gaiman, et que j'adore tout particulièrement. Une histoire où un ange et un démon (Aziraphale, bibliophile, et Rampa, amoureux de sa Bentley) partent à la recherche de l'Antéchrist momentanément égaré, sur fond de proche Apocalypse déjantée, où les 4 Cavaliers, personnages récurrents de Pratchett, se mêlent allègrement à de jeunes enfants terribles, à la descendante d'une sorcière Barge (c'est son nom) et des relents d'une armée des Inquisiteurs… Si le style de Pratchett est très reconnaissable, cela me donne bien envie d'aller voir du côté de Neil Gaiman, dont l'univers à l'air également très plaisant…bref, tout cela est très jouissif, et j'avais entendu dire que  Terry Gilliam allait l'adapter en film… malheureusement il semble que le projet soit tombé à l'eau, mais j'ai appris par la même occasion que des dessins animés sur l'univers du Disque Monde avaient été réalisés, et avec un casting de choc pour le doublage…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devinez quoi, Death est doublé par… Christopher Lee

 

 

 

Si ce n'est pas du bonheur !

 

 

 

* cherche désespérément lesdites vidéos *

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Aziraphale donna à Rampa une tape dans le dos.

 

 

« apparemment, nous avons survécu, dit-il. Imagine l'horrible résultat si nous avions fait preuve de la moindre compétence »

 

ineffable!

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 24 janvier 2007 à 0:56

Voilà juste pour dire que le concert de

Therion

était absolument magnifique

quelle soirée mémorable...

bon je taperais un speach plus long après être allée dormir, en espérant que mes rêves me refassent revivre de ces instants magique...

hélas, trop court, et déjà dans le passé...

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