Samedi 23 décembre 2006 à 23:30

et non il ne s'agira pas d'une photo de moi mdr (ça ce serait intitulé Musée des Horreurs)

c'est juste pour faire de la pub à un site présentant des dessins magnifiques illustrant le Seigneur des Anneaux et le Silmarillion. Donc si vous êtes amateurs des fabuleuses légendes de Maître Tolkien n'hésitez pas à vous plonger dans les oeuvres de Kasiopea!

Voici sa vision de Feanor... simplement hallucinant!

cliquez sur l'image pour voir le reste de la gallerie!

(par contre, ce qe ça peut donner de complexes! j'ai de plus en plus envie de suivre des cours de dessins)

Samedi 23 décembre 2006 à 1:11

Sans oublier bien sûr mon autre amour auquel je dédierai beaucoup de passion dans un article spécial rien que pour lui. cette phrase ne signifie absolument rien mais ce n'est pas important, c'est juste que tout mon être appelle à un repos qu'il juge mérité le mécréant.

A1lors très rapidement puisque Morphée me veut en ses bras (c'est bien le seul). aujourd'hui, j'ai eu l'immense plaisir et bonheur d'aller rendre visite à deux personnages que j'adore. Ils se trouvent au Louvre. j'y suis allée avec Fred l'esthète dont les tétons, contrairement à ses idées, sont bien placés. d'ailleurs je lui dois maintenant 30 euros. ça fait mal.

Nous avons vu maintes et maintes belles choses... des marbres antiques d'abord ( enfin, après la visite des fondements médiévaux de la structure) avec des satyres dont on voyait presque la salive à la commisure des lèvres (ce qui a donné lieu à un belle vidéo) puis nous vîmes les peintres hollandais à la remarquable maîtrise, puis les peintres français XVIème, XVIIeme, XVIIIème... avec les toiles monumentales de Le Brun, et l'intervention d'un vigile sympa qui nous a recommandé une adresse de chapelle où serait apparue la Vierge un peu plus loin.

Et après des heures de marches émerveillées, enfin, les salles de peintures d'histoire du XIXème siècle... Delacroix... apparition du Radeau de la Méduse, de Gericault, très impressionant, et très fort! La luminosité de ce tableau plonge la toile dans une ambiance irréelle, un peu comme un cauchemar...

Et juste à côté, ô merveille! La Barque de Dante du Maître Delacroix! Il me tardait tant de voir cette toile, de l'avoir là, devant mes yeux, à pouvoir la toucher (mais nan on se retient quand même merci)la caresser tendrement du regard et m'imprégner de son essence! de l'essence du Maître, de l'âme qu'il y a laissé, des personnages qu'il fait vivre... c'est un moment d'émotion très intense mais j'ai réussi à ne pas verser de larmes. *fière* Dante et Virgile sont vraiment touchants tous les deux, et j'avoue m'être surtout interessée à Virgile. Il a une présence incroyable! A la fois très fort, droit et fier sur cette barque, fragile, car il n'est qu'une ombre,lui même damné, et un mélange des deux lorsque par un geste discret il prend la main de son Dante... *un peu dérangée psychologiquement*

je suis restée de longues minutes en contemplation devant cette oeuvre, en receuillement même... c'était si beau! Je ne remet pas la toile, elle se trouve en page deux de ce blog.

A côté une toile magnifique de Delaroche représentant une martyre noyée, tout en délicatesse, et en grâce, presque de la sérénité, faisant d'autant plus ressortir le drame et la tristesse du sujet, avec de forts contrastes entre le fond noir et les teintes, j'ai envie de dire féériques -_-', dans le sens où elles sont presque irisées, de la jeune fille. Sublime!

par contre, un peu difficile de trouver une bonne reproduction sur Internet... les couleurs, la grâce et la subtilité sont très mal rendues, alors que l'image est de plutôt bonne qualité... non, il faut vraiment l'avoir sous les yeux!

Même remarque pour le tableau suivant, qui était une des raisons de mon pélerinage: le tableau de Ary Scheffer représentant les ombres de Paolo et Francesca apparaissant à Dante et à Virgile dans un des premiers cercles de l'Enfer. j'avais souvent vu cette toile en petite reproduction, mais voir vraiment la source m'a bouleversée! c'est totalement différent! Ainsi, je n'avais jamais remarqué sur les corps baignant dans la lumière des deux amants les marques discrètes sur la poitrine de Paolo et dans le dos de Francesca montrant qu'ils doivent leur mort au fil de l'épée d'un mari jaloux. et dans l'ombre, mes deux aimés... Dante a les sourcils froncés, mais on ressent une espèce de tristesse se dégageant de lui... et surtout, la surprise a été Virgile... Avant de voir la toile elle même, j'avais toujours cru qu'il avait la tête penchée pour considérer plutôt gravement les deux damnés, avec même une attitude un peu perplexe.. Là, j'ai découvert un Virgile totalement rêveur, les yeux dans le vague, plongé dans ses pensées. pensées qui ont l'air bien douces, quoique empreintes de mélancolie... oui, beaucoup de mélancolie...cela m'a moi même laissée rêveuse un bon moment, me demandant ce à quoi il pouvait bien songer...

Après quelques regards d'adieux désolés, il a fallu partir...

Bon, là c'est effectivement la même chose, on ne distingue aucunement la magnificense du tableau! on ne voit pas à quel point Virgile est plein d'une langueur songeuse, comme son visage exprime une douce tristesse. il serait bon que je me rappelle qu'il ne s'agit que d'un tableau... mais je ne veux pas! cela représente tellement plus! (et encore une fois, ils sont tellement mignons tous les deux avec mon Dante)

Hmm je ne comprend pas trop le sentiment qui m'étreint quand je pense à eux... je suis peut-être un peu folle... mais c'est une folie à laquelle je ne voudrais renoncer!

instants magiques et délectables! mais trop courts! toujours êtes dans mon coeur tous deux, enfin réunis! (je me fais peur là quand même lol)

Vendredi 22 décembre 2006 à 0:07

Tout d'abord je voudrais dédier cet article à Lamousmé, qui est, si je ne m'abuse, grande admiratrice de Dante Gabriel Rossetti... et je me soumet à ses critiques et m'excuse humblement pour toute erreur que je pourrai proférer sur ce peintre merveilleux...

et bien il se trouve que ce matin, j'ai croisé un jeune homme qui lui ressemblait beaucoup... et si! j'ai bien eut le temps de le détailler à l'arrêt de bus, et je me suis même permis de lui heurter violemment le pied sans m'excuser... mais c'est dingue comme il lui ressemblait...

j'espère bien que je le reverrai!...

Et il m'est revenu quelque chose aujourd'hui... j'apprecie énormément le travail de Bram Stoker et j'avais lu un jour que l'écriture du "secret de l'or qui croît" lui avait été inspiré par une étrange et follement romantique affaire... en effet, un poète de ses amis avait enterré sa femme morte d'une overdose de laudanum avec de nombreux poèmes de sa main. or il advient que sept ans plus tard, il voulut les récupérer et convia ses amis à l'exhumation nocturne du cercueil, le tout sans doute dans une ambiance qui devait sans doute inspirer nos deux amis. C'est ce qui arriva en tout cas à bram Stoker, car lorsque le cerceuil fut ouvert, le corps de la défunte était dans un très bon état de conservation, et ses cheveux blonds avaient apparement poussé de façon extraordinaire. ça devait vraiment être un spectacle marquant, et effectivement cela inspira une belle nouvelle à Bram Stoker...

Et ce que j'avais oublié, c'était que le poète en question était aussi un peintre... et qu'il s'agissait de Dante Gabriel Rossetti...

je dois admettre que je n'avais lu qu'un seul de ses poèmes, que j'avais trouvé très beau. et là j'en ai retrouvé un extrait absolument...magnifique!!

This in my dreams is shown me; and her hair
Crosses my lips and draws my burning breath;
Her song spreads golden wings upon the air,
Life's eyes are gleaming from her forehead fair,
And from her breasts the ravishing eyes of Death

Il faudrait que je retrouve le passage de la nouvelle de Stoker faisant directement référence à leur macabre escapade nocturne... mais je n'ai pas la version orginale...

Mercredi 1er novembre 2006 à 23:53

Aaaaah Dante! Ce cher Dante! je l'aime  (oui je suis dans ma periode baba cool j'aime tout le monde. enfin j'aime beaucoups de gens en tout cas)

Je ne parle pas de celui ci :

bien qu'il faille avouer qu'il dégage un certain charisme

Non, je parle DU Dante, Dante Alighieri, vous savez, celui que vous pouvez voir sur les pièces de 2 euros italiennes? oui, voilà, le type avec une couronne de lauriers!

Et bien cet homme est tout bonnement génial. Il a vécu de la fin XIII° au début XIV° siècle, (1265-1321) à Florence, quoique qu'il n'y resta pas toujours à cause des troubles qui agitait sa cité. Dante est un poète. Dante est LE poète. Alors qu'à cet âge la poésie se devait d'être écrite en latin, lui a voulu rendre hommage à sa langue natale en écrivant ses oeuvres en italien. Ses 18 ans à peine révolu, il publie déjà son premier receuil de poèmes, la Vita Nuova, où il chante son amour pour Béatrice, qu'il connaît depuis leur neuf ans et qu'il aime. Béatrice est sa muse, et on peut rapprocher cet amour de l'amour courtois, car elle est mariée à un autre, et de toute façon, Dante perdant les sens lorsqu'il se trouve en sa présence renonce à la voir et chante sa beauté, de loin. La mort de Béatrice, en 1290, est un choc pour lui, et il rapporte dans la Vita Nuova qu'il l'avait vue en songe. Cette disparition fait sombrer le poète dans la débauche, aussi quelques années après la rédaction de la Divine Comédie est peut être un moyen pour lui de tenter de trouver son salut. En effet, la Divine Comédie, son oeuvre majeure, (divisée en 3 livres, l'Enfer, le Purgatoire, le Paradis, chacun comprenant 33 chants ou presque puisque le total est de 100 chants) le met lui même en scène, alors qu'il était perdu "dans une sombre forêt" désignant ses péchés, à ses 35 ans (en 1300, durant la semaine Sainte). Béatrice, bienheureuse au Paradis, décide que la seule façon de sauver l'âme de son protégé est de lui montrer ce qu'il risque, et pour cela elle charge Virgile, célèbre poète latin que Dante aimait tout particulièrement, de lui faire visiter l'Enfer et le Purgatoire, elle même se réservant le paradis.

Virgile réside en Enfer, enfin, aux portes de l'Enfer, dans un cercle réservé aux hommes sages dont le seul péché était d'être païen, de n'avoir pas eu conscience de Dieu et donc de ne pas l'adorer. Dante le regrette bien, et c'est pour ça qu'il les place à la porte infernale, dans les Limbes (jouxtant la limbe des enfants morts sans baptème. bref)

Virgile va être le merveilleux guide de notre poète itinérant, et je trouve son personnage tout à fait fascinant. Nous sommes d'accord qu'il s'agit de Virgile tel que Dante le fantasmait (je précise que chez moi ne désigne pas seulement un fantasme sexuel. un fantasme, c'ets aussi un rêve. nan parce que sinon quand je dis que je fantasme sur un tricorne ou quelque chose du même genre on pourrait être amené à penser que j'ai des moeurs bizarres. passons)mais je trouve qu'il l'a rendu vraiment vivant, (bien que Virgile soit mort hem c'était nul) et qu'il a une réelle psychologie. Et surtout on sent que Dante l'aime, ce qui est réciproque dans son oeuvre. Virgile est son ami, son maître, son guide, et non, je n'ai jamais pensé qu'ils entretenaient une relation sado-masochiste. Dante a une façon très touchante pour parler de lui "mon Virgile", "mon cher guide", etc. Virgile est toujours là pour rassurer Dante, empli d'effroi devant les tourments infernaux, ou pour répondre à ses interrogations, qu'il peut très bien lire dans son esprit. Ils sont véritablement très émouvants ces deux là. J'ai beaucoup aimé les passages où Virgile prend la main de Dante pour le rassurer et l'emmener avec lui, ou même par simple amitié, et le passage où ils doivent monter sur le dos d'une créature dégoûtante pour atteindre les cercles inférieurs de l'Enfer. Dante, apeuré, arrive à peine à murmurer à Virgile "prends moi dans tes bras". Ainsi que de nombreux autres passages où Virgile fait un rempart de son, heu, ombre, pour protéger Dante. C'est vraiment mignon . Et sa psychologie est bien travaillée aussi je trouve! ainsi, Virgile ayant déjà visité l'Enfer se guide sans problème dans tout le livre, faisant même remarqer les choses qui ont changées depuis sa dernière venue. Au contraire, il n'a jmais visité le Purgatoire, et se trouve aussi perdu que Dante, et ils doivent demander leur chemin sans cesse. Toujours dans le registre sentimental, le passage où Dante, arrivé en haut du Purgatoire dans le jardin d'Eden, se tournant vers Virgile pour chercher son soutien alors que Béatrice apparaît et où il se rends compte que son cher guide a disparu, est vraiment poignant. Le pauvre Dante verse d'amères larmes sur la perte de son poète, dans des termes qui mettent la larme à l'oeil du lecteur. et quand on pense que, en effet, Dante et Virgile ne se reverrons jamais (Dante lavé de ses péchés ira au paradis à sa mort s'il se conduit bien et Virgile est assigné à l'Enfer) et bien on a vraiment envie de pleurer!

Vous aurez compris que Dante est vraiment un poète très doué, il sait faire passer de vives émotions avec un innenarable talent! De nombreux passages de l'Enfer montre sa compassion envers les (con)damnés. Il n'y a qu'une fois où il s'énerve contre l'un d'eux si je me souviens bien. L'un de ceux que j'ai trouvé les plus émouvants se situe juste avant la salle où siège Dité (Lucifer, l'ange tombé. la rencontre avec Dité grimé en bête monstrueuse est la seule chose qui m'ait déçue dans l'Enfer) un damné plongé dans la glace mange le crâne de son voisin. Il raconte à Dante ce qui se passa: de leur vivant, celui qui se fait dévorer avait enfermé l'autre avec ses enfants et les avait laissé mourir de faim. Les termes employés sont vraiment... forts! On se croirait dans la cellule du pauvre homme, voyant ses enfants dépérir sous ses yeux, sachant qu'eux le voient dépérir de même, puisque l'un d'eux se propose en sacrifice afin que son père puisse s'alimenter. Puis il voit ses enfants mourir devant lui... ça prend aux tripes, et encore c'était que la traduction!

De mon point de vue, l'Enfer est le meilleur livre des trois. le Purgatoire est très bon aussi (forcément, c'est Dante!) mais c'est moins... infernal lol. et puis la descriptions de damnés, dépourvus de tout espoir de salut, est plus interessante que celle de personnes qui savent qu'elles seront sauvées. cela ne concerne que moi cela dit. Par contre la lecture du Paradis... et bien je n'ai pas pu la finir! déjà parce que je devais rendre le livre mais aussi parce que ça devient hautement métaphysique et théologique. Déjà que dans les deux premiers livres on est perdus sans notes, là, même avec des notes c'est très ardu à saisir. mais je regrette, je voudrais lire au moins le passage où Dante rencontre son aïeul mort aux croisades, et le dernier chant où Dante contemple Dieu lui même!

La Divine Comédie sera enluminé dès sa publication, et on célèbre déjà son génie à la Renaissance (Botticelli, Michel-Ange...) après c'est asez calme jusqu'au XIX° où il est redécouvert, lui, sa vie et son oeuvre, et inspire beaucoup les peintres. Ainsi Delacroix nous livre une composition très puissante!

c'est une allégorie (Dante adorait lui même les allégories) de la vie (une barque sur un océan tumultueux)également une célébration des poètes, très dignes par rapport à l'éxubérence des damnés, quoique Dante soit dans un moment de faiblesse, soutenu par son Virgile (c'est le beau brun) le thème, la composition, les couleurs... tout cela choqua en 1822, mais ce fut également un triomphe qui fit la renommée de Delacroix. C'est l'avènement du romantisme dans la peinture.

Dante devient l'égérie des romantiques (d'ailleurs j'aurais quelques mots à dire à propos de ce terme) c'est sombre, ça se passe en Enfer, mais LE Poète est là, il est avec le prince des Poètes, qui éclaire un peu les ténèbres où il est plongé.

Une autre belle composition, de Bouguereau, qui n'est pas un romantique mais a du talnt à revendre!

C'est en 1850, Dante est à la mode, et les romantiques ne sont pas les seuls à aimer l'Enfer. Regardez comme Dante et Virgile sont mignons tous les deux dans le fond pendant que les deux autres s'entre-dévorent  (et regardez aussi comment celui qui mort agrippe les côtes de sa victime! c'est saisissant il y a même du sang qui goutte, c'est magnifique! j'ai trouvé un montage avec ce tableau plutôt excellent mais je le mettrai dans un autre article.

En Angleterre, un peintre illustra beaucoup Dante également, mais surtout la relation de Dante et de Béatrice: Rossetti. (de son prénom... Dante!) Un peintre que j'aime beaucoup par ailleurs.

celle-ci est "Dante dessinant un ange au premier anniversaire de la mort de Béatrice" Dante est le beau jeune homme en noir

Voici "la salutation de Béatrice". deux panneaux séparés: sur celui de gauche, Dante et Béatrice lorsqu'elle vivait, et sur le panneau de droite leurs retrouvailles au Paradis comme cité à la fin du Purgatoire. On remarque que la poète retrouve la couronne de lauriers qu'on lui prète habituellement lorsqu'on le représente pendant son Voyage. Au milieu, le personnage porte un cadran solaire indiquant l'heure de la mort de Béatrice: 9h.

Tout ça pour dire que Dante est un poète et un personnage merveilleux, que je place en haute estime dans mon Panthéon personnel, aux côtés de son Virgile...

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