Vendredi 5 janvier 2007 à 0:14

On va faire dans le super original ! avant cela bon retour à Dark Moon Princess qui revient sur ce blog (pour ceux qui ne savaient pas on fait ce blog en partenariat elle et moi) c'est donc elle qui vous a posté les précédents articles.

Bon voilà c'est l'hérétique (adoratrice de Dante) qui vous parle et qui va cracher sa bile lol.

Vous aurez sans doute remarqué que depuis quelque année la fantasy se vend plutôt bien un peu partout, d'abord par des livres, qu'on retrouve bien souvent au cinéma. Evidemment, même si on a eu beaucoup de fantasy déjà auparavant, le phénomène s'est brutalement multiplié depuis que Peter Jackson (ami –très- intime de ma petite pute qui se reconnaîtra) a eu la très bonne idée d'adapter le Seigneur des Anneaux de Maître Tolkien au cinéma, avec brio, de mon point de vue personnel et de celui de multitudes ^^

C'est un style de littérature que j'apprécie énormément, mais bon bien sûr il y a des schémas classiques, des récurrences, des conventions qui au bout d'un moment énervent un peu.

Par exemple : le manichéisme. Dans la fantasy, la grande majorité du temps, il y a d'un côté les bons, ceux au cœur pur et sans tâche… et de l'autre les bastards de service, dans leurs donjons noirs en rendant des cultes au diable ou à eux même, ce qui revient au même. Il pourrait y avoir au dessus en néon clignotant « demeure du bastard de service » ça serait pareil. Bon, dans pas mal d'autres genres on a affaire au manichéisme, mais c'est très prononcé dans la fantasy, et quand on voit ce qu'ils en font, des méchants… au passage c'est vraiment dommage parce que les personnages démoniaques sont souvent les plus intéressants. Ils ont la classe, ils sont sadiques, souvent ils ont une psychologie torturée jouissive au possible… en plus ils aiment le noir et portent fréquemment les cheveux longs. Bref, tout pour me plaire. Bon on va croire que je descend le manichéisme par frustration de voir mes chéris immanquablement défaits à la fin, mais sincèrement cette vision de tout noir/tout blanc est un peu fatigante à la fin.

 

Donc on va s'amuser un peu : en direct live je vais construire un scénario de fantasy tel que ça rapporte bonbon et dont on fait des films pour rapporter encore plus, et cela à base des conventions du genre :

-         le héros : de modeste origine, un petit bouseux même je dirais la plupart du temps. Un jeune homme qui mène une vie monotone mais confortable dans son petit monde bien rangé. Il doit être innocent, un type bien, mais normal. Sans plus. Par contre il doit avoir vécu un drame : le plus souvent il a perdu un ou des parents proches dans des circonstances mystérieuses et dramatiques. Je remarque que ce sont souvent les oncles/tantes qui s'occupent de leur éducation quand ils sont orphelins…

prenons donc un jeune homme, pas encore adulte. J'ai vu des histoires mettant des filles en scène mais c'est à l'eau de rose ça m'a l'air assez aseptisé et c'est pour un public de jeune fille exclusivement (il y a des filles qui aiment les trucs bourrins pourtant). Le mâle est une convention. Donc un jeune homme vivant pépère à la campagne. Il faut un nom qui sonne pas trop comme ceux dont on a l'habitude en Occident. Genre un héros nommé Robert ça fait pas classe, ça attire pas. Les noms style médiéval, celtique marchent bien. Après on peut faire un mixe avec du n'importe quoi. Tiens, prenons genre Wido. Ça fait jeune, ça sonne un peu viking (c'est un nom viking en fait lol et ça veut dire genre « celui qui habite les forêts » donc en plus ça fait classe)

tête du héros classique... désolée mon tit Frodo

-         le monde : un monde où règne la magie, où elle est admise, et où forcément il y a les bons et les mauvais sorciers. Simplement la réalité de cette magie peut être plus ou moins ignorée du héros qui met ça sur le compte des légendes jusqu'à ce que ça lui tombe sur le coin de la tronche sans crier gare. Il va être immanquablement confronté à cette magie, mais ne s'en servira pas forcément, s'il côtoie un sorcier professionnel. Ce monde contient beaucoup de créatures fantastiques et de races humanoïdes, dont les plus répandues sont les elfes, les nains, et des espèces spéciales bastard de service, genre avec des cornes, en tout cas très laides et au quotient intellectuel limité. Ça, ça a été copié sur Maître Tolkien qui s'est inspiré des légendes nordiques. Merci maître.

Ce monde est en décadence. L'emprise du Mal s'y fait sentir. Les choses tournent pas rond. La situation semble stable mais on sent que le mal couve quand même. Evidement il faut qu'il y aient des batailles en prévision, dans le style médiéval tant qu'à faire puisque dans la très grande majorité des cas, l'histoire se déroule dans un monde pseudo-médiéval.

-         l'histoire : notre jeune héros donc, regarde ce monde décadent en tentant de vivre normalement malgré les blessures qu'il a.  soit il vit dans sa bulle et ne voit pas que les choses ne vont pas, soit il y est confronté mais s'adapte, parce que « c'est comme ça. » Ce qui se passe c'est que le Mal veut s'emparer du monde pour détruire et asservir, et puis sans eux sérieusement, qu'est ce qu'on s'enquiquinerait, sincèrement !

-         donc, d'une façon ou d'une autre, notre jeune héros va être sorti de sa gentille vie pour être confronté à ce mal dans toute son ampleur. Simplement parce qu'un truc va lui tomber sur la gueule sans qu'il s'y attende, le transformant du jour au lendemain en espoir de tout un peuple. Voir d'un monde : le sien. Bien sûr on l'impression que 80% de ce monde est tout beau, tout gentil, que les 20% restant sont les ignobles créatures au service du bastard dont les moins classes sont simplement cons et jaloux avec un complexe de supériorité (les plus classes étant les gros sadiques psychos, mentalement complètement ravagés, possédés, torturés, mais avec un charisme quand même époustouflant, qu'ils gardent en toute circonstance. Ils sont très puissants et sont souvent des sorciers experts en magie noire la plus sanglante… (ah mon dieu Sauron dans le Silmarillion… le Roi Sorcier…) Bien sûr ils sont chevelus et adulent le noir. Lol)

exemple de tête de bastard de service... rien à redire, la classe (bon le chapeau fait pas très med-fantasy okay)

-         pour en revenir au héros (quand même) il est inévitablement un élu, soit par le hasard, soit par son sang. Il est recherché par le bastard car il possède quelque chose qu'il veut, quelque chose qui peut le mettre en péril (genre) soit il s'agit d'un objet à tendance magique (et pas sm comme j'allais l'écrire), soit c'est le héros lui même qu'on veut, parce que son sang en fait un être particulier qui peut mettre notre bon bastard de service en danger. Genre en fait, le héros, c'est un peu le Messie.

-         Donc notre Wido… on va dire qu'il vit à la campagne avec le frère de son père, disparu mystérieusement quand il était encore tout bébé, et qu'on ignore tout de sa mère. De mauvaises langues pensent que ça devait être une catin. (oui parce que même si le héros fait tout pour être normal, il a fatalement quelque chose qui le démarque un peu des autres). Ce brave jeune homme a un cœur d'or quoiqu'il soit parfois soumis à des accès de colère inexpliqués, mais toujours brefs et regrettés. Il excelle dans la fabrication de cidre. Il y a des rumeurs, loin, très loin, que des gens se tapent dessus, mais ça a toujours été comme ça, alors bon. Il paraît quand même que le légendaire et cruel roi des ténèbres Nocticula Fils de Satan (il faut que le méchant ait un nom un peu transparent en rapport avec le mal, les ténèbres, la nuit, etc, ou que ça sonne latin. Ou les deux. Faut qu'on sente que c'est lui le méchant rien que par son nom) reprend son règne de terreur ailleurs, mais ce ne sont que des rumeurs.

Mais un jour, fatal ! tout va changer ! disons que pour ses 18 ans son fidèle tonton, un homme bien sur lui et tout, lui offre quelque chose venant de son père, genre un oliphant, tout con, et une dague, très jolie, avec un manche en argent ouvragé et même une petite pierre précieuse ! mais la pierre est fendue et la lame ébréchée. Wido devine que son père était un warrior. Ses plaies se rouvrent. Son oncle peut rien lui dire de son père à part que c'était un type courageux parti se battre, le fou, contre les armées de Nocticula Fils de Satan, un des braves mort pour arracher une victoire éphémère au Malin !

Bon on va pas faire tout le scénar parce que ça serait bien que je revois celui de mon « roman » déjà mais bon les autres grandes lignes d'un best seller de fantasy sont les suivantes :

-         une fois qu'il est tombé quelque chose sur la tête du héros une personne au courant de ce qui se passe va prendre contact avec lui, et va devenir son maître et protecteur

-         les créatures vilaines servant le Mal arrivent pour le prendre, mettent le feu souvent et tuent la famille s'ils le peuvent (psychologiquement je pense qu'on peut parler de la rupture définitive avec l'enfance. Bref)

-         il va faire un voyage, pour rallier un endroit où il trouvera des alliés

-         bien sûr il y a plein de dangers sur le chemin

-         la bastard de service envoie son/ses seconds (souvent super classieux, voir même plus que le grand bastard lui même *kof * Eragon *kof*  pour tenter de l'arrêter, mais bien sûr comme il est méchant il y arrive pas (super comme excuse mais souvent on a l'impression qu'on peut pas nous en sortir d'autre…)

-         pendant ce voyage il apprend des tas de choses sur lui et sur les éventuels objets qu'il a avec lui

-         il rallie l'endroit où il trouve ses alliés. Il y a des débats. Il est pas forcément prit pour le Messie mais là il peut montrer son courage et son esprit de sacrifice, et toutes les vertus qui font que c'est un Gentil

-         il y a fréquemment des enlèvements pour faire pression sur notre héros, si possible une fille bien roulée (il va pas libérer un thon, même s'il est courageux il y a des limites il va pas se déplacer pour rien)

-         le mieux c'est quand il y a des actes très stupides (immanquablement) genre on se met dans la gueule du loup pour sauver la personne en danger, parfois c'est la gueule du loup au sens propre du terme *kof*Luthien*kof* et évidemment comme l'Amûûûûr et le Bien triomphe toujours du Mal perfide même si très puissant, le héros arrive toujours à sauver la personne qu'il voulait, même si ça ne se fait pas sans blessure ni sacrifice. (blessure empoisonnée, mutilation, ou perte d'un allié…)

-         Le meilleur aussi c'est quand un petit héros qui sait à peine se battre, voire même une princesse elfique (encore mieux) pour ne citer personne, arrivent à défaire des bastards de service. Même des bastards en service en second. Non parce que l'auteur se donne quand même la peine de décrire la classe, la puissance, le sadisme, la ruse etc du Lieutenant, pour l'humilier de la sorte. MAIS C EST DEGUEULASSE ! heureusement on a quand même le droit parfois à des grosses scènes de pur sadisme pour montrer comme le Méchant est Vil et Odieux, mais jamais sur des persos très très importants.

-         Bref, il faut que la guerre s'enclenche, qu'on est des tas de combattants, d'un côté les Gentils prêts au sacrifice de leur vie pour des idéaux très purs, de l'autre les Méchants qui ne pensent qu'à faire couler le sang. Olala c'est que le Mal est bien équipé, la situation semble désespéré, tout le monde est sur le point de mourir, les ténèbres vont recouvrir tout, l'Apocalypse est proche…

le Roi Sorcier (Viking pour les intimes, c'est à dire exclusivement moi lol) la classe absolue...

-         Naturellement à ce moment arrive le héros, prêt au sacrifice ultime… oui il a accepté son destin quel qu'il soit… il sait à peine se battre, s'il fait de la magie ça peut pas être un pro même s'il a des dispositions, mais toujours est il qu'il parvient à mettre une grosse claque au Grand Méchant (ou à son Second) qui se présente devant lui, est souvent âgé de plusieurs centaines d'années pour les petits jeunes, maîtrisent la magie la plus noire et redoutable depuis à peu près autant de temps, bref, du gros morceau hein… enfin bon il meurt, sans classe, libérant la terre de son fléau. Bon il faut que quelques gentils meurent pour mettre du larmoyant. Et le héros doit être sur le point de mourir. Mais il doit être sauvé parce que sinon c'est pas juste.

-         Bon après on peut rajouter plein de trucs (oui parce que ça fait plus classe de pouvoir tenir en au moins trois volumes) mais ce sont les hyper grandes lignes et j'en ai sûrement oubliées… et c'est le très conventionnel. Mais si vous voulez écrire de la fantasy faudra passer a moins par là pour que ça soit potable… du moins c'est ce qu'il en ressort…

 

Rien à voir avec ce que je projette d'écrire… hehehe ( c'est pour ça que ça aura aucun succès… surtout avec mon style)

 

Ah oui pour rigoler, les vrais guerriers psychotiques qui ont réussis à lire ça jusqu'au bout et qui s'ennuient.. faites moi donc votre scénario… avec Wido ou un autre…

ps: je me rend compte qu'on retrouve un grand nombre de ces éléments dans Perceval... sauf que le manichéisme est beaucoup moins appuyé... sauf dans les Continuations avec Satan, mais c'est pas pareil... de toute façon, Perceval, c'est l'oeuvre ultime, c'est la perfection... et en plus l'ancêtre de la fantasy... *bonheur*

(écarlate et blanc sont les couleurs du Graal...)

Samedi 23 décembre 2006 à 23:30

et non il ne s'agira pas d'une photo de moi mdr (ça ce serait intitulé Musée des Horreurs)

c'est juste pour faire de la pub à un site présentant des dessins magnifiques illustrant le Seigneur des Anneaux et le Silmarillion. Donc si vous êtes amateurs des fabuleuses légendes de Maître Tolkien n'hésitez pas à vous plonger dans les oeuvres de Kasiopea!

Voici sa vision de Feanor... simplement hallucinant!

cliquez sur l'image pour voir le reste de la gallerie!

(par contre, ce qe ça peut donner de complexes! j'ai de plus en plus envie de suivre des cours de dessins)

Samedi 23 décembre 2006 à 1:11

Sans oublier bien sûr mon autre amour auquel je dédierai beaucoup de passion dans un article spécial rien que pour lui. cette phrase ne signifie absolument rien mais ce n'est pas important, c'est juste que tout mon être appelle à un repos qu'il juge mérité le mécréant.

A1lors très rapidement puisque Morphée me veut en ses bras (c'est bien le seul). aujourd'hui, j'ai eu l'immense plaisir et bonheur d'aller rendre visite à deux personnages que j'adore. Ils se trouvent au Louvre. j'y suis allée avec Fred l'esthète dont les tétons, contrairement à ses idées, sont bien placés. d'ailleurs je lui dois maintenant 30 euros. ça fait mal.

Nous avons vu maintes et maintes belles choses... des marbres antiques d'abord ( enfin, après la visite des fondements médiévaux de la structure) avec des satyres dont on voyait presque la salive à la commisure des lèvres (ce qui a donné lieu à un belle vidéo) puis nous vîmes les peintres hollandais à la remarquable maîtrise, puis les peintres français XVIème, XVIIeme, XVIIIème... avec les toiles monumentales de Le Brun, et l'intervention d'un vigile sympa qui nous a recommandé une adresse de chapelle où serait apparue la Vierge un peu plus loin.

Et après des heures de marches émerveillées, enfin, les salles de peintures d'histoire du XIXème siècle... Delacroix... apparition du Radeau de la Méduse, de Gericault, très impressionant, et très fort! La luminosité de ce tableau plonge la toile dans une ambiance irréelle, un peu comme un cauchemar...

Et juste à côté, ô merveille! La Barque de Dante du Maître Delacroix! Il me tardait tant de voir cette toile, de l'avoir là, devant mes yeux, à pouvoir la toucher (mais nan on se retient quand même merci)la caresser tendrement du regard et m'imprégner de son essence! de l'essence du Maître, de l'âme qu'il y a laissé, des personnages qu'il fait vivre... c'est un moment d'émotion très intense mais j'ai réussi à ne pas verser de larmes. *fière* Dante et Virgile sont vraiment touchants tous les deux, et j'avoue m'être surtout interessée à Virgile. Il a une présence incroyable! A la fois très fort, droit et fier sur cette barque, fragile, car il n'est qu'une ombre,lui même damné, et un mélange des deux lorsque par un geste discret il prend la main de son Dante... *un peu dérangée psychologiquement*

je suis restée de longues minutes en contemplation devant cette oeuvre, en receuillement même... c'était si beau! Je ne remet pas la toile, elle se trouve en page deux de ce blog.

A côté une toile magnifique de Delaroche représentant une martyre noyée, tout en délicatesse, et en grâce, presque de la sérénité, faisant d'autant plus ressortir le drame et la tristesse du sujet, avec de forts contrastes entre le fond noir et les teintes, j'ai envie de dire féériques -_-', dans le sens où elles sont presque irisées, de la jeune fille. Sublime!

par contre, un peu difficile de trouver une bonne reproduction sur Internet... les couleurs, la grâce et la subtilité sont très mal rendues, alors que l'image est de plutôt bonne qualité... non, il faut vraiment l'avoir sous les yeux!

Même remarque pour le tableau suivant, qui était une des raisons de mon pélerinage: le tableau de Ary Scheffer représentant les ombres de Paolo et Francesca apparaissant à Dante et à Virgile dans un des premiers cercles de l'Enfer. j'avais souvent vu cette toile en petite reproduction, mais voir vraiment la source m'a bouleversée! c'est totalement différent! Ainsi, je n'avais jamais remarqué sur les corps baignant dans la lumière des deux amants les marques discrètes sur la poitrine de Paolo et dans le dos de Francesca montrant qu'ils doivent leur mort au fil de l'épée d'un mari jaloux. et dans l'ombre, mes deux aimés... Dante a les sourcils froncés, mais on ressent une espèce de tristesse se dégageant de lui... et surtout, la surprise a été Virgile... Avant de voir la toile elle même, j'avais toujours cru qu'il avait la tête penchée pour considérer plutôt gravement les deux damnés, avec même une attitude un peu perplexe.. Là, j'ai découvert un Virgile totalement rêveur, les yeux dans le vague, plongé dans ses pensées. pensées qui ont l'air bien douces, quoique empreintes de mélancolie... oui, beaucoup de mélancolie...cela m'a moi même laissée rêveuse un bon moment, me demandant ce à quoi il pouvait bien songer...

Après quelques regards d'adieux désolés, il a fallu partir...

Bon, là c'est effectivement la même chose, on ne distingue aucunement la magnificense du tableau! on ne voit pas à quel point Virgile est plein d'une langueur songeuse, comme son visage exprime une douce tristesse. il serait bon que je me rappelle qu'il ne s'agit que d'un tableau... mais je ne veux pas! cela représente tellement plus! (et encore une fois, ils sont tellement mignons tous les deux avec mon Dante)

Hmm je ne comprend pas trop le sentiment qui m'étreint quand je pense à eux... je suis peut-être un peu folle... mais c'est une folie à laquelle je ne voudrais renoncer!

instants magiques et délectables! mais trop courts! toujours êtes dans mon coeur tous deux, enfin réunis! (je me fais peur là quand même lol)

Vendredi 22 décembre 2006 à 0:07

Tout d'abord je voudrais dédier cet article à Lamousmé, qui est, si je ne m'abuse, grande admiratrice de Dante Gabriel Rossetti... et je me soumet à ses critiques et m'excuse humblement pour toute erreur que je pourrai proférer sur ce peintre merveilleux...

et bien il se trouve que ce matin, j'ai croisé un jeune homme qui lui ressemblait beaucoup... et si! j'ai bien eut le temps de le détailler à l'arrêt de bus, et je me suis même permis de lui heurter violemment le pied sans m'excuser... mais c'est dingue comme il lui ressemblait...

j'espère bien que je le reverrai!...

Et il m'est revenu quelque chose aujourd'hui... j'apprecie énormément le travail de Bram Stoker et j'avais lu un jour que l'écriture du "secret de l'or qui croît" lui avait été inspiré par une étrange et follement romantique affaire... en effet, un poète de ses amis avait enterré sa femme morte d'une overdose de laudanum avec de nombreux poèmes de sa main. or il advient que sept ans plus tard, il voulut les récupérer et convia ses amis à l'exhumation nocturne du cercueil, le tout sans doute dans une ambiance qui devait sans doute inspirer nos deux amis. C'est ce qui arriva en tout cas à bram Stoker, car lorsque le cerceuil fut ouvert, le corps de la défunte était dans un très bon état de conservation, et ses cheveux blonds avaient apparement poussé de façon extraordinaire. ça devait vraiment être un spectacle marquant, et effectivement cela inspira une belle nouvelle à Bram Stoker...

Et ce que j'avais oublié, c'était que le poète en question était aussi un peintre... et qu'il s'agissait de Dante Gabriel Rossetti...

je dois admettre que je n'avais lu qu'un seul de ses poèmes, que j'avais trouvé très beau. et là j'en ai retrouvé un extrait absolument...magnifique!!

This in my dreams is shown me; and her hair
Crosses my lips and draws my burning breath;
Her song spreads golden wings upon the air,
Life's eyes are gleaming from her forehead fair,
And from her breasts the ravishing eyes of Death

Il faudrait que je retrouve le passage de la nouvelle de Stoker faisant directement référence à leur macabre escapade nocturne... mais je n'ai pas la version orginale...

Mardi 5 décembre 2006 à 19:08

Pourquoi depuis si longtemps l'être humain ressent il le besoin d'inventer des histoires ? de faire des fictions, de mêler son quotidien de merveilleux, de créer de nouveaux monde ou de tenter de faire du sien un antre de mystères et de poésies ? je ne saurais le dire pour les temps anciens où l'on pensait réellement que le merveilleux faisait partie de ce monde, bien que je pense que de tous temps il a été une nécessité pour lui d'agir sur ce monde, ce monde dont il n'est qu'un minuscule, infime et vain élément et dont il ne saisit que d'infimes parties. A partir de ce qu'il voit, de ce qu'il possède, il va faire sa propre interprétation, imaginer. Quel est en soi le but de l'écriture ? je ne pense pas qu'il s'agisse seulement d'une simple récréation. Il y a pour but un partage, on désire transmettre quelque chose à quelqu'un. Cela peut avoir une visée didactique, afin que le monde devienne comme on le voudrait, comme il le faudrait. Ou alors créer un monde complètement nouveau, et pourtant tellement similaire au nôtre, dans lequel l'on incluse tous nos fantasmes. Toujours est-il que celui qui écrit est un créateur, il est en quelque sorte Dieu, et fait ce qu'il désire de ses personnages. Ce qui permet d'assouvir ce dont on est frustré dans le monde réel et d'avoir un sentiment de contrôle qui nous fait défaut dans notre vie. L'écriture est une très bonne psychothérapie. Si je ne m'abuse Freud avait dit quelque chose dans ce sens, que celui qui écrit assouvit des pulsions en écrivant et ainsi s'en libère, et celui qui le lit fait de même. Pour moi c'est plutôt un exorcisme ! depuis toute petite j'adore inventer des histoires, faire mon interprétation de ce monde et en imaginer de nouveaux. L'écriture et la lecture tiennent une place primordiale dans ma vie. Il est vrai que quand on voit le monde dans lequel on vit, il serait hypocrite de dire que tout est parfait et qu'on en rêve pas d'un meilleur… et quand on y réfléchit bien, malgré toutes les richesses qu'il renferme, au fond il est d'un ennui profond, il est démoralisant et passablement dégoûtant, et surtout il est extrêmement vain. Bon c'est mon point de vue, ça ne regarde que moi. Mais vivant dans cette triste et déprimante réalité de la vie quotidienne, qui pourtant est loin d'être malheureuse (prouvant une fois de plus comme je suis une saloperie trop gâtée) et connaît même de vives joie, et bien je n'ai de cesse d'écrire pour m'échapper un peu de cette réalité angoissante et étouffante, et de me créer mon monde bien à moi. Dans la plupart de mes écrits, surtout concernant les nouvelles, il y a la réalité, morne et vaine, et un élément fantasmé venant de rêves chers. Mais j'ai je ne sais combien de projets de romans (lol) et d'autres choses d'un monde entièrement rêvé, pas du tout dans ce réel. Et j'aime à y penser dans la journée. En fait je peux prendre le moindre élément pour me mettre à penser à un autre monde. Les nuages qui passent dans le ciel et me voici en pleine rêverie. La lune qui brille dans un ciel froid et rougeoyant et rebelotte. Tout n'est pas tout noir dans cette réalité, il est de belles choses, et les contempler m'aide à ne pas devenir folle et à trouver la force de me lever le matin.

Ensuite on me demande si je viens bien dans cette réalité. Ça oui, j'y suis tous les jours confrontée ! j'ai le sens des réalité je sais quand même ce que je fais, et c'est bien pour cela que j'ai un tel besoin de m'en évader. Lâche ? peut-être. Mas je suis quelqu'un qui aime cultiver ses illusions, même en sachant qu'elles ne sont que des chimères. J'ai besoin de poésie et de rêve. Et c'est parce que je sais comment est la réalité que j'en ai tant besoin. Et il semblerait que je ne sois pas la seule ! combien je révère toutes ses personnes qui nous livrent leur propre monde, qu'il soit horrible ou merveilleux, et qui nous apportent ce qui quitte l'humanité : le rêve. Lovecraft l'a bien vu dans quelques uns de ses récits les plus poétiques (qui me font toujours pleurer d'émotion. Même pas honte ! pourquoi avoir honte d'admettre que quelque chose a atteint la corde sensible de l'âme ?) par exemple Céléphaïs, La quête d'Iranon, Azathoth…

Nous avons tous besoin de rêve et de nous bercer d'illusions, d'autant plus belles que la mélancolie nous touche car la conscience sait que jamais elles ne prendront corps… non ?

 

Une dernière chose (je m'étais pourtant promis de pas en faire trop) à propos de l'écriture… je soutiens malgré le scepticisme que la lecture d'un auteur mort est purement et simplement de la nécrophilie. De la nécrophilie intellectuelle en tout cas. En effet, lorsque l'on écrit, je considère que c'est quelque chose d'extrêmement intime, car on livre ce que l'on a à l'intérieur, on livre nos pensées telles que notre esprit parvient à les formuler d'après ce qui agite notre âme. La lecture est donc une sorte de communion très intime avec notre moi profond, du moins pour des récits fictifs, de la poésie ou de la philo... C'est vrai qu'un devoir par exemple, même s'il reflète notre façon de penser, n'est pas en soi plus intime. Mais là par exemple s'il y a une pauvre âme qui s'échine à déchiffrer ses lignes et à se demander comment son auteur peut encore courir en liberté, il faut qu'elle sache qu'elle est en communion avec une partie de mon esprit, de mon âme. C'est beau ! lol

Ainsi quand on lit du Tolkien, par exemple, ou du Lovecraft, ou n'importe quel merveilleux auteur qui est passé de l'autre côté, on communique avec son âme, c'est comme si on entrait dans son esprit, on s'imbibe de leur essence, et c'est pourquoi à mon sens il s'agit de nécrophilie. La révélation a été dans un livre de Terry Pratchett (le huitième sortilège peut-être) où l'auteur avait mis ces mots dans la bouche d'un de ses personnage. Une communion je vous dit.

Mais il n'y a pas que l'écriture qui fasse rêver et permette de voir en l'âme de quelqu'un : la musique et le dessin sont aussi des révélateurs d'âme, mais je ne vais pas me lancer la dedans car il y en aurait encore pour un moment.

Bref, rêvez, et laissez moi mes rêves et mes illusions, qui me dont vitales.

Un jour je serai écrivain.

En voilà un beau rêve J

 

Ce soir, c'est la pleine lune. Levez un peu les yeux vers le ciel, sa contemplation est un baume et une porte sur l'âme, une douce berceuse apaisante, et le commun de tous les mondes.

La pleine lune…

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